Assurance-invalidité (AI) à Genève : rôle, cotisations et rentes expliqués simplement

AI à Genève : de quoi parle-t-on exactement ?

L’Assurance-invalidité (AI) est, avec l’AVS et les prestations complémentaires (PC), un élément central du 1er pilier de la prévoyance sociale suisse. Son objectif : garantir les moyens d’existence des personnes devenues invalides, principalement par deux types de prestations :

• des prestations en nature : mesures de réadaptation (médicales, professionnelles, de réinsertion) ;
• des prestations en espèces : rentes d’invalidité et allocations.

Comme l’AVS, l’AI est une assurance obligatoire qui s’applique à toute la Suisse, Genève compris.

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Qui est assuré et qui cotise à l’AI à Genève ?

Les règles sont fédérales, mais leur application concrète passe, à Genève, par l’Office cantonal des assurances sociales (OCAS) et l’Office de l’assurance-invalidité (OAI).

Sont assurés à l’AI :

• toutes les personnes domiciliées en Suisse ;
• toutes les personnes qui travaillent en Suisse (même si elles habitent à l’étranger, par ex. frontaliers).

Doivent cotiser à l’AI :

• les salariés : les cotisations sont prélevées directement sur le salaire ;
• les indépendants : ils paient leurs cotisations via leur caisse de compensation ;
• les personnes sans activité lucrative (étudiants, personnes au foyer, etc.) : elles paient des cotisations annuelles en fonction de leur fortune et de certains revenus ;
• les frontaliers employés à Genève, comme pour l’AVS.

En pratique, tu ne verses jamais une “cotisation AI” séparée : l’AI est incluse dans le bloc AVS/AI/APG sur la fiche de paie.

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Combien coûte l’AI ? Taux de cotisation en 2025

Depuis le 1er janvier 2025, les taux de cotisations sont les suivants :

• AVS : 8,7 % du salaire brut (4,35 % employeur, 4,35 % salarié) ;
• AI : 1,4 % du salaire brut (0,7 % employeur, 0,7 % salarié) ;
• APG (allocations pour perte de gain) : 0,5 % (0,25 % + 0,25 %).

Au total, le paquet AVS/AI/APG représente :

• 10,6 % du salaire brut, soit
  5,3 % à charge de l’employeur et 5,3 % à charge du salarié.

Exemple simple à Genève :

• salaire brut : 5’000 CHF / mois ;
• part AI pour le salarié (0,7 %) ≈ 35 CHF / mois ;
• même montant à charge de l’employeur.

Pour les personnes sans activité lucrative, il existe une cotisation minimale annuelle AVS/AI/APG (530 CHF en 2025), et une cotisation maximale fixée à 50 fois ce montant (26’500 CHF).

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Que couvre l’Assurance-invalidité (AI) ?

L’AI ne se réduit pas aux rentes. Sa philosophie est claire : priorité à la réadaptation plutôt qu’à la rente. L’idée est d’aider la personne concernée à rester sur le marché du travail ou à y revenir, autant que possible.

Les principales prestations :

1. Mesures de réadaptation

   • mesures médicales liées à l’invalidité ;
   • mesures de réinsertion (stages, programmes d’occupation, accompagnement) ;
   • mesures d’ordre professionnel (formations, reconversion, coaching) ;
   • moyens auxiliaires (fauteuils roulants, aides auditives, etc.) ;
   • indemnités journalières pendant la réadaptation pour garantir un revenu.

2. Rente d’invalidité (rente AI)

   • lorsque la réadaptation ne permet pas de restaurer suffisamment la capacité de gain, l’AI peut octroyer une rente ;
   • la rente compense une partie de la perte de revenu liée à l’invalidité.

3. Autres prestations

   • allocations pour impotent, contributions d’assistance dans certains cas.

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Quand a-t-on droit à une rente AI ?

Pour avoir droit à une rente AI, plusieurs conditions doivent être remplies :

• une incapacité de travail d’au moins 40 % en moyenne, qui dure au moins une année ;
• malgré les mesures de réadaptation raisonnablement exigibles, une incapacité de gain d’au moins 40 % persiste ;
• la personne est assurée à l’AI (ce qui est le cas dès lors qu’elle vit ou travaille en Suisse).

Un taux d’invalidité inférieur à 40 % ne donne pas droit à une rente AI.

Depuis le 1er janvier 2022, le système de rente est linéaire pour les nouveaux bénéficiaires :

• à 40 % d’invalidité, la rente correspond à 25 % d’une rente entière ;
• entre 40 % et 49 %, la quotité augmente progressivement (27,5 %, 30 %, etc.) ;
• entre 50 % et 69 %, la rente correspond exactement au taux d’invalidité (par exemple 55 % d’une rente entière pour 55 % d’invalidité) ;
• à partir de 70 %, la personne a droit à 100 % d’une rente entière.

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AI à Genève : qui fait quoi (OCAS, OAI) ?

À Genève, la mise en œuvre de l’AI passe par deux acteurs :

• l’OCAS (Office cantonal des assurances sociales) : pôle de compétence cantonal pour l’AVS, l’AI, les allocations familiales et les APG ;
• l’OAI (Office de l’assurance-invalidité) : responsable opérationnel des dossiers AI (demandes, décisions, mesures de réadaptation, rentes).

L’OAI Genève est basé Rue des Gares 12, 1201 Genève, avec un accueil téléphonique et des informations pratiques en ligne.

C’est auprès de l’OAI / OCAS que :

• tu déposes une demande AI (via formulaire officiel) ;
• tu suis l’avancement de ton dossier ;
• tu obtiens des informations sur les mesures de réadaptation ou sur la rente AI.

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Comment déposer une demande AI à Genève ?

En pratique, la démarche ressemble à ceci :

1. Prendre contact avec l’OAI
   Pour signaler une situation d’incapacité de travail qui risque de durer, ou pour une situation déjà durable.

2. Remplir le formulaire officiel de demande AI
   Il est disponible sur les sites de l’OCAS et de l’AI (formulaires fédéraux).

3. Fournir les documents médicaux et professionnels
   Rapports médicaux, attestations de l’employeur, etc.

4. Évaluation par l’office AI
   L’OAI examine la situation, peut demander des examens complémentaires, et décide des mesures de réadaptation à mettre en place en priorité.

5. Décision finale
   Si, malgré la réadaptation, l’invalidité persiste, l’office peut octroyer une rente AI (partielle ou entière selon le taux d’invalidité).

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AI et salaire à Genève : le lien à retenir

Pour un salarié à Genève, l’AI est surtout visible à travers :

• la ligne AVS/AI/APG sur la fiche de paie (dont 0,7 % pour l’AI côté salarié) ;
• la protection qu’elle offre si une maladie ou un accident entraînent une invalidité durable : d’abord via des mesures de réadaptation, puis éventuellement via une rente.

Dans le système suisse, l’AI est donc la pièce qui prend le relais quand l’invalidité empêche de travailler, là où l’AVS s’occupe de la vieillesse et les caisses de pension (LPP) complètent le financement du niveau de vie.

Pour savoir comment l’AI se combine avec les déductions sociales sur ton salaire, tu peux aussi te référer à cette page :

• Comment passer du salaire brut au salaire net à Genève ?