Salaire minimum à Genève en 2025 : montants, exemples et règles à connaître

Salaire minimum à Genève en 2025 : le chiffre à retenir

Si vous travaillez à Genève ou que vous envisagez d’y accepter un poste, la première info importante est le montant horaire.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, le salaire minimum genevois est fixé à 24.48 CHF brut de l’heure pour la majorité des secteurs. C’est un salaire horaire brut, avant déductions sociales et impôts.

Ce montant est adapté chaque année en fonction du coût de la vie. Le salaire minimum a été introduit en 2020, puis régulièrement indexé.

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Combien ça fait par mois ?

Le salaire minimum est défini en heure, mais dans la pratique tout le monde raisonne en salaire mensuel. L’État de Genève donne des exemples clairs pour un plein temps :

• environ 4’243 CHF brut par mois pour un horaire de 40 h/semaine ;
• environ 4’349 CHF brut par mois pour un horaire de 41 h/semaine.

Si votre contrat prévoit plus d’heures (42 h, 45 h, etc.), le brut mensuel augmente proportionnellement. L’idée est simple : chaque heure de travail effectuée doit être payée au minimum 24.48 CHF brut.

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Net ou brut : combien reste-t-il vraiment ?

Le salaire minimum de 24.48 CHF est un montant brut. Sur votre fiche de paie, il faut encore déduire :

• les cotisations sociales (AVS/AI/APG, chômage, LPP selon les cas) ;
• éventuellement une assurance perte de gain, une caisse maladie collective, etc. ;
• l’impôt à la source si vous y êtes soumis.

En pratique, pour un plein temps payé au minimum légal, le salaire net tourne souvent autour de 3’500–3’700 CHF selon la situation personnelle (âge, LPP, statut, impôt, etc.). C’est un ordre de grandeur, pas un chiffre exact.

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Qui a droit au salaire minimum à Genève ?

Le salaire minimum cantonal vise les personnes qui travaillent habituellement dans le canton de Genève, quel que soit leur lieu de domicile (Genève, autre canton ou frontalier).

Sont en principe soumis au salaire minimum :

• les employés du commerce, de la restauration, du nettoyage, de la sécurité, des services, de l’industrie, etc. ;
• les frontaliers employés à Genève ;
• les employés à temps partiel (le minimum s’applique alors à chaque heure travaillée).

Si vous êtes salarié·e, payé·e à l’heure ou au mois, et que vous travaillez de manière régulière à Genève, votre employeur doit en principe respecter ce minimum, sauf cas d’exception.

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Qui n’est pas concerné par le salaire minimum ?

La loi prévoit plusieurs exceptions où le salaire minimum ne s’applique pas. Les principales :

• les personnes de moins de 18 ans ;
• les apprentis ;
• les bénévoles ;
• de nombreux stages de formation ou d’insertion reconnus (par exemple certains stages prévus par l’AI, la LACI, l’aide sociale, ou intégrés à une formation HES/uni) ;
• certains jobs d’été étudiants encadrés par des règles spécifiques.

Pour les stages, la frontière est importante : un stage purement de formation peut être exempté, mais un « stage » qui ressemble en fait à un emploi normal doit en principe respecter le salaire minimum ou les barèmes de la convention collective du secteur.

Si votre stage ressemble beaucoup à un poste classique (mêmes horaires, mêmes responsabilités, durée longue), il vaut la peine de vérifier les règles applicables.

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Cas particulier : agriculture et floriculture

Tous les secteurs ne sont pas au même niveau. Pour l’agriculture et la floriculture, le Conseil d’État fixe des minima spécifiques, plus bas que le salaire minimum général.

En 2025, dans ces secteurs, le salaire minimum est de 17.99 CHF brut de l’heure. Les montants sont eux aussi indexés chaque année.

Si vous travaillez dans une ferme, une exploitation horticole ou floricole, il faut donc regarder ces barèmes spécifiques plutôt que le 24.48 CHF général.

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Historique rapide du salaire minimum genevois

Pour comprendre l’évolution, voici les principaux montants du salaire minimum général à Genève (hors agriculture/floriculture) :

• 23.00 CHF/h à l’introduction en novembre 2020 ;
• 23.14 CHF/h en 2021 ;
• 23.27 CHF/h en 2022 ;
• 24.00 CHF/h en 2023 ;
• 24.32 CHF/h en 2024 ;
• 24.48 CHF/h en 2025.

Le montant pour 2026 a déjà été annoncé : il passera à 24.59 CHF/h. Cette progression suit l’indice genevois des prix à la consommation, pour maintenir le pouvoir d’achat face à l’augmentation du coût de la vie.

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Salaire minimum et conventions collectives

Important : le salaire minimum cantonal est un plancher, pas un plafond.

Dans de nombreux secteurs, il existe des conventions collectives de travail (CCT) ou des contrats-types (CTT) avec des salaires minimaux plus élevés. Dans ce cas, c’est la CCT/CTT qui s’applique si elle prévoit de meilleurs montants que la loi cantonale.

Exemples typiques : bâtiment, nettoyage, hôtellerie-restauration, économie domestique, santé, etc. Vous pouvez donc légalement avoir droit à plus que 24.48 CHF/h si votre secteur est conventionné.

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Que faire si votre salaire est en dessous du minimum ?

Quelques réflexes simples :

1. Relire votre contrat de travail : taux d’occupation, nombre d’heures, salaire brut, 13ᵉ salaire.
2. Convertir votre salaire mensuel en salaire horaire effectif (en tenant compte des heures réellement travaillées).
3. Comparer avec le minimum applicable (général ou spécifique à votre secteur).
4. En cas de doute, demander des explications à l’employeur, au service RH ou à une fiduciaire/syndicat.
5. Si le salaire est clairement insuffisant et que le dialogue ne suffit pas, vous pouvez contacter l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT), compétent pour le contrôle du salaire minimum.

Le salaire minimum genevois est un droit. Il peut être utile de vérifier, surtout pour les premiers emplois, les changements de poste ou les contrats à temps partiel.

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En résumé

Pour 2025, retenir ceci suffit dans la plupart des cas :

• 24.48 CHF brut de l’heure : salaire minimum général à Genève.
• Environ 4’243–4’349 CHF brut par mois pour un plein temps selon les heures hebdomadaires.
• Des exceptions existent (moins de 18 ans, apprentis, certains stages, jobs d’été).
• L’agriculture et la floriculture ont un minimum spécifique plus bas.
• Dans plusieurs secteurs, les CCT imposent de toute façon des minima plus élevés.

Pour un cas particulier (stage, contrat atypique, frontaliers, cumul d’activités), mieux vaut toujours vérifier directement les textes officiels ou demander conseil à un spécialiste.