Métaphore dansée, récit auto–fictionné remué de divagations, introspection en mouvement : Ommi Sissi part du corps, de ce qu’il a enduré, de ce qu’il traverse, de ce qu’il appréhende, pour initier un voyage chorégraphique foisonnant. Vecteur de mémoire et de métamorphose, le corps est à la fois l’outil, le matériau et le thème du performeur. Éclosion d’un texte retraçant une tranche de vie dans les sous–sols d’un bâtiment hospitalier : c’est toute une galerie de personnages, parmi l esquels rôde Mongia, spectre fantasmé de la maladie, qui dansent avec lui dans ce solo. Car il y va de solitudes au pluriel.
Avec cette troisième pièce issue d’une expérience personnelle qui a bouleversé sa vie, le chercheur, danseur et performeur tunisien poursuit une démarche résolue et assumée de son corps afin d’ouvrir une zone libre d’expression sexuelle et un espace vital d’épanouissement des identités non–normées.