La biodiversité locale dite « indigène » n’a besoin de personne pour survivre. Elle est adaptée à notre environnement, au climat local et à ses changements. Elle nous procure des services écosystémiques essentiels, comme la pollinisation, le maintien de sols fertiles, la dégradation de déchets et de polluants, la mise à disposition de matières premières pour l’alimentation, l'industrie ou encore la médecine.
Les espèces exotiques sont qualifiées d’« envahissantes » ou de « potentiellement envahissantes » lorsque leur propagation en Suisse peut porter atteinte à la diversité biologique et à son utilisation durable, ou mettre en danger l’être humain ou l’environnement (OFEV, 2016). Leur introduction par les humains sur un territoire, hors de leur aire de répartition naturelle, menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces indigènes, avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives.
Le danger des espèces exotiques envahissantes (EEE) est qu’elles accaparent une part trop importante des ressources dont les espèces indigènes ont besoin pour survivre, ou qu’elles se nourrissent directement des espèces locales. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) estime que les espèces exotiques envahissantes sont l’une des plus grandes menaces pour l’environnement et l’économie.