Marisa Cornejo dessine ses rêves depuis 1996. En partageant sa pratique, elle ouvre un espace de réflexion/création sur la matière de l’altérité, les rêves et leurs représentations. Les participant.e.s seront initié.e.s à l’art de se servir du dessin pour créer un espace d’accueil au rêve. Ils.elles échangeront différentes astuces pour se souvenir de leurs rêves au matin et développer en toute confiance un dialogue avec leur inconscient. Ils.elles seront amené.e.s à expérimenter différents mediums afin de partager et de questionner leurs rapports aux rêves, à leurs messages et symboliques.
Marisa Cornejo va faire recours à ses outils: la pédagogie de l’art de l’école de Francfort que son père lui a donné comme héritage et l’école de beaux arts de Mexique des années 1990, où elle a fait sa formation. Toutes des racines dé-coloniales qui réactivent les archives nomades de la diaspora de l’exil dans un effort pour se des-traumatiser. Grâce à la création et dessin des ses rêves, Marisa Cornejo propose de se réinventer ontologiquement à partir de la reconnaissance que le projet politique qu’on avait dans le pays d’origine et dans lequel on est né a échoué, puis, à partir de la reconnaissance de la défaite, et seulement à partir de cette reconnaissance, d’ouvrir la possibilité de se réinventer.