LUCIE LEGUAY direction
INMO YANG violon
Alexandre Borodine
Dans les steppes de l'Asie Centrale
Pablo de Sarasate
Zigeunerweisen, pour violon et orchestre op. 20
Antonín Dvořák
Danse slave N° 2 en mi mineur op.72, B.147
Danse slave N° 4 en ré bémol majeur op.72, B.147
Maurice Ravel
Tzigane, rhapsodie de concert pour violon et orchestre
Georges Bizet
Carmen, extraits des suites N° 1 et 2
Carmen, Prélude de l’Acte I
Johannes Brahms
Danse hongroise N° 1 en sol mineur
Le monde slave et la Russie sont au programme de cette soirée d’ouverture: deux destinations décrites en musique par d’authentiques ressortissants de ces pays ou imaginées par des compositeurs français en quête d’un certain exotisme. Le concert s’ouvrira par une pièce de Borodine, Dans les steppes de l’Asie Centrale. Dans ce poème symphonique qui a fait le tour du monde, le compositeur décrit de manière très naturaliste l’ambiance du désert traversé par une caravane orientale escortée par des soldats russes. On y devine sans peine le pas des chevaux et des chameaux, mais aussi les chants croisés des âmes russes et orientales. Suivront ensuite Zigeunerweisen (Airs bohémiens) de Pablo de Sarasate, grand violoniste de son époque, qui laisse de nombreuses compositions virtuoses pour son instrument. S’inspirant des airs populaires des tziganes roumains et hongrois, cette oeuvre est devenue au fil du temps un véritable cheval de bataille des violonistes depuis plus d’une centaine d’années. Également au programme de ce concert, les Danses Slaves d’Antonín Dvořák: composées d’après aucun thème folklorique, mais réinventées dans l’esprit populaire par l’imagination débordante de Dvořák, elles rendirent célèbre le compositeur tchèque. Puis, c’est une oeuvre de Maurice Ravel que nous entendrons, Tzigane pour violon et orchestre. Le compositeur adorait les gageures et s’était mis en tête d’écrire une sorte de pastiche pour violon et piano dans le plus pur style tzigane pour composer une oeuvre ressemblant à la Hongrie de ses rêves. En 1924, il orchestre cette Tzigane pour violon et orchestre, lui donnant une magie supplémentaire, dépassant la seule imitation d’un folklore imaginaire et des oeuvres semblables de Saint-Saëns qui avait lui-aussi voulu imiter la musique populaire hongroise. Le concert se clôturera par des extraits de suites d’orchestre de l’opéra de Carmen de Bizet : boudé à sa sortie en 1874, cet opéra devient plus tard une des oeuvres les plus jouées dans le monde. Les suites d’orchestre de Carmen reprennent les interludes et les airs les plus connus du drame de la jalousie imaginé par Bizet d’après la nouvelle de Prosper Mérimée.