Parlons du temps qu’il fait. Parlons des forces de la gravité, des évasions de dernière minute et des expériences extracorporelles. Parlons des rebelles chaotiquement bon·nes·x, des radars Doppler, des employeurs malhonnêtes, de devoir pointer au boulot, des conditions atmosphériques, des échappées belles, des fuites désespérées et de la pluie battante. Parlons envol.
Deux voix en dialogue, peut-être les avatars des auteur·ice·x·s Quincy Flowers et Steffani Jemison, se chargent de narrer la pièce. L’un des personnages, obsédé par la météorologie et l’impossibilité de prédire correctement la seule chose qui nous intéresse vraiment – de savoir s’il pleuvra demain – explore les conditions atmosphériques dans et hors de l’espace institutionnel. Pendant ce temps, le second personnage raconte une série d’échappées belles et de fuites désespérées hors de jobs éprouvants, et considère son instabilité professionnelle comme un engagement à la fugacité. Développé en dialogue avec diverses références mythologiques et artistiques, de la figure d’Icare à celle des « Africains volants », "Flight Theater" est une méditation interdisciplinaire consacrée au fantasme d’une vision absolument surplombante, à la possibilité de s’évader et à la séduction permanente qu’offre la libération de nos chaînes terrestres.
"Flight Theater" est présenté pour la première fois au Centre d’Art Contemporain Genève sous la forme d’une lecture par les auteur·ice·x·s. L’œuvre est commanditée et soutenue par le Museum of Contemporary Art Denver.
