Nina Stemme : soprano
Magnus Svensson : piano
Richard Wagner, Kurt Weill, Sigurd von Koch, Gustav Mahler
Nina Stemme, la plus grande Isolde de sa génération, est aussi une récitaliste d’exception, autant à l’aise avec les Wesendonck-Lieder où sont nés la figure d’Isolde qu’avec le modernisme visionnaire des Kindertotenlieder de Gustav Mahler ou le détachement ironique de Kurt Weill. Pour son retour au Grand Théâtre, la Suédoise va nous faire découvrir l’un de ses compatriotes peu connus, Sigurd von Koch, contemporain de Mahler, dont le cycle Die geheimnisvolle Flöte (« la Flûte mystérieuse ») est une anthologie symboliste de poèmes classiques chinois. Friedrich Rückert, le poète choisi par Mahler pour ses « Chants sur la mort des enfants », avait perdu deux des siens à la scarlatine. Nina Stemme nous chantera l’exercice de ce deuil en apparence impossible, halluciné par les espoirs les plus maniaques et qui se termine néanmoins dans l’apaisement de la transcendance.
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