Il tourne depuis plus de vingt ans, le cirque Trottola. Comme la toupie dont il porte le nom italien. Joués plus de 300 fois en France et à l’étranger, ses spectacles sont unanimement salués, tant pour l’originalité de leur dispositif que pour leur univers singulier qui s’apparente à celui du théâtre expressionniste. Pour sa cinquième création, il étrenne un nouveau chapiteau, toujours rouge mais style « cirque d’hiver Second Empire » cette fois. C’est chic. Et c’est bizarre – « È strano », dirait-on en italien. Parce que le monde est étrange et qu’on a des envies de fuite. Les gens de cirque, incrédules, se glissent sous la toile pour tenter de lui échapper, quitter son absurdité et laisser la guerre au loin. Les voilà toutes et tous sous le chapiteau, les trapézistes, les acrobates, ces déserteur·euses du monde réel. Avec de la musique et des frissons, des rires et de la poésie, ils et elles nous inventent un rêve meilleur.