Natacha Casagrande direction
Valerio Contaldo ténor
Benoît Capt basse
Vincent Casagrande basse
Caroline Guentensperger soprano
Mi-Young Kim alto
Johann Sebastian Bach
La Passion selon Saint Jean
J. S. Bach a exécuté sa Passion selon saint Jean pour la première fois le 7 avril 1724 en l’église Saint-Nicolas de Leipzig. Elle constitue, avec la Passion selon saint Matthieu, également de Bach, l’apogée d’une très ancienne tradition remontant au Moyen Âge consistant à chanter la Passion du Christ pendant la Semaine sainte.
Le livret de la Saint Jean relate et commente la Passion du Christ d’après l’Évangile de Jean. Il est essentiellement constitué d’extraits de cet Évangile, traduit en allemand par Martin Luther, pour les récitatifs et les chœurs de foule, et de divers autres textes que Bach réunit lui-même pour les arias. Les commentaires poétiques de ces derniers sont librement empruntés à des livrets d’autres Passions contemporaines du compositeur.
Bach, en homme de son temps, sait concilier dans cette œuvre sa foi luthérienne très profonde avec une certaine théâtralité propre à l’esthétique baroque qui se profile dans toute l’Europe depuis le XVIIe siècle, et cela bien que le Conseil municipal de Leipzig lui ait signifié, au moment de sa nomination au poste de cantor, qu’il devrait s’en tenir «à des compositions non théâtrales».
Après sa première exécution en 1724, l’œuvre est donnée dans une deuxième version en 1725, puis redonnée entre 1728 et 1732, avant une dernière version entre 1746 et 1749, dans les dernières années de la vie de Bach.
La Passion selon saint Jean telle que nous la connaissons aujourd’hui est principalement une création éditoriale jamais jouée du temps de Bach et mêlant des éléments des diverses versions.