En mai 1977, Alexei Jaccard, alors étudiant en géographie à l’UNIGE, disparaît à Buenos Aires, victime, comme des dizaines de milliers d’autres, de l’Opération Condor, une entreprise clandestine de terrorisme d’État conduite par les dictatures militaires d’Amérique du Sud.
À Uni Mail, un nouvel espace accueille le public à l’entrée de l’auditoire Alexei Jaccard-Droits de l’Homme, transformé en un lieu vivant de mémoire, d’information et de réflexion interdisciplinaire. Conçu par un comité composé d’expert-es de l’UNIGE et de membres de collectifs estudiantins, le mural témoigne de 45 années de mobilisations et documente, à partir du destin tragique d’Alexei Jaccard, la disparition forcée comme instrument du terrorisme d’État exercé par les dictatures d’Amérique du Sud entre 1975 et 1983. L’installation, qui rappelle que les disparitions forcées sont considérées comme un crime contre l’humanité, explique ses impacts sociaux et met en lumière les mobilisations des victimes et de leurs soutiens.
Témoignages et analyses marqueront le programme de la soirée d’inauguration avec les interventions de Paulina Veloso, veuve d'Alexei Jaccard et avocate, et de Jean-Jacques Martin, avocat d’Alexei Jaccard, puis une conférence de Gabriella Citroni, professeure de droit international des droits humains à l’Université de Milano-Bicocca, sur «La disparition forcée, phénomène global en mutation: la lutte des familles et de la société civile face aux nouveaux défis».