Spectacle musical autour de Monteverdi et ses contemporains
Il combattimento di Tancredi e Clorinda et autres musiques de Claudio Monteverdi, Luigi Rossi, Antonio Sartorio, Lorenzo Allegri, Maurizio Cazzati
Distribution
Équipe scénique :
Concept, programme, dramaturgie, arrangements, direction musicale : Christina Pluhar
Mise en scène : Christina Pluhar & Julien Girardet
Conception scénographie : Christina Pluhar & Chiara Mirabella
Assistantes : Anna Dego & Priscilla Bescond
Conception costumes : Bruno Fatalot
Réalisation costumes : Ateliers MBV / Bruno Fatalot
Création & régie lumière : Jean-Philippe Lagarde
Régie générale technique : Bertrand Killy
Création vidéo : Alessandra Pescetta
Chorégraphie : Andressa Miyazato, Bruna Gondoni, Marco Bendoni
Chanteur·euse·s
Orfeo & Testo : Rolando Villazón
Euridice & Clorinda : Céline Scheen
La Morte : Valer Sabadus
Una delle tre età (Giovane) & Ninfa : Benedetta Mazzucato
Messagiera : Giuseppina Bridelli
Una delle tre età, La Pastore, Spirito & Tancredi : Cyril Auvity
Una delle tre età (Vecchia), Pastore & Spirito : Renato Dolcini
Danseur·euse·s
Anima d’Euridice : Andressa Miyazato
Clorinda : Bruna Gondoni
Tancredi : Marco Bendoni
Ensemble L’Arpeggiata :
Cornet à bouquin : Doron David Sherwin
Baroque violine : Kinga Ujszászi
Baroque violine : Catherine Aglibut
Alto Ania Nowak
Viole de gambe : Rodney Prada
Violoncelle baroque : Diana Vinagre
Théorbe & guitare baroque : Josep Maria Marti Duran
Harpe baroque : Carlotta Pupulin
Psalterium : Margit Übellacker
Percussions : Tobias Steinberger
Contrebasse : Leonardo Terrugi
Orgue & clavecin : Dani Espasa
Orgue & clavecin, chef de chant : Marie van Rhijn
Œuvre
1624. Dix-sept ans après la première représentation de son Orfeo, Venise est en train de fêter le carnaval pour lequel Monteverdi compose la scène émouvante Il combattimento di Tancredi e Clorinda, un madrigal conçu comme un duel de chevaliers dans un espace restreint et surtout un plaidoyer pour l’amour… ou la mort ?
Cette scène concentrée, qualifiée par Monteverdi lui-même de genere rappresentativo, est extraordinaire dans son expressivité et constitue un jalon dans l’histoire de la musique du XVIIe siècle. Monteverdi y fait raconter l’histoire par un narrateur car les protagonistes eux-mêmes, trop occupés à se battre, ne prennent qu’à de rares occasions la parole. Il introduit aussi pour la première fois de nouvelles techniques de jeu pour les cordes : ainsi les pizzicati, trémolos et strappati permettent d’imiter le piétinement des sabots des chevaux, le choc des sabres, la rupture des lances et le heurt des casques. Recherchant à traduire les figures rhétoriques en musique, Monteverdi utilise comme modèle narratif et prosodique un épisode de l’épopée La Jérusalem délivrée du Tasse, celui où, pendant la première croisade, Tancrède le chrétien provoque au combat un homme armé. À l’issue d’un rude combat, il finit enfin par lui porter un coup fatal. Ce n’est que lorsqu’il enlève le casque au chevalier mourant qu’il reconnaît en son farouche ennemi Clorinde, la guerrière sarrasine qui est sa maîtresse. Il a tué sa bien-aimée.
Depuis le début de leur collaboration dans L’Orfeo de Claudio Monteverdi en 2016, Rolando Villazón, Christina Pluhar et son célèbre ensemble L’Arpeggiata, le mythe d’Orphée ne les quitte plus. Ensemble, avec cinq chanteurs baroques des plus raffinés, ils osent se retourner sur la perte de l’être aimé et suivent les histoires de la tragédie amoureuse dans tous les sens musicaux du terme. De leur style vivant, coloré et nuancé, ils retracent pour nous la route et les détours des déboires de Tancrède et de la belle Clorinde mais aussi des amours malheureux du couple paradigmatique de L’Orfeo à travers le répertoire monteverdien et celui de ses contemporains et héritiers moins connus tels Luigi Rossi, Antonio Sartorio, Lorenzo Allegri ou Maurizio Cazzati.
Christina Pluhar et son ensemble L’Arpeggiata font désormais partie des ensembles baroques les plus populaires de notre temps, avec leurs programmes originaux qui dépassent les frontières du genre et font l’objet de nombreux disques couronnés de prix et du grand intérêt du public.
Production de L’Arpeggiata – Christina Pluhar
En coproduction avec MÜPA Budapest, Markgräfliches Opernhaus Bayreuth, Teatro Sociale di Camogli, Grand Théâtre de Genève, Auditorium de Lyon, L’Arpeggiata, International Artists, editions & productions GmbH