Fanny Briand et Philippe Constantin instaurent un dialogue par les lettres qu’ils se sont écrites durant quelques mois d’hiver. Elle à la montagne, lui en ville, essayant de la ramener à la vie. La lecture est ponctuée d’intermèdes musicaux exécutés par Francesco Bartoletti, violoncelliste.
Durant quelques mois, chaque semaine, Fanny Briand et Philippe Constantin ont correspondu par lettres pour évoquer, poétiquement, mille et un sujets de la vie. Cette lecture est un choix de quelques extraits forts de cette correspondance. Celle-ci sera, dans le cadre du spectacle proposé, ponctuée par quelques interventions musicales afin de souligner les silences, les non-dits autant que les rêves et la rencontre de deux écritures qui se répondent parfois pour mieux se déchirer ensuite. En plein hiver, à 900 m d’altitude, et fait face à la blancheur des jours. Elle est partie loin des hommes pour mieux se retrouver. Et elle cherche. Elle cherche du sens dans l’absurdité. Elle creuse pour trouver des racines auxquelles se raccrocher. Elle essaye de poser son mal-être sur la table, pour lui donner une forme et mieux l’observer. Pour pouvoir le circonscrire, le limiter au supportable. Il vit en bas, parmi les hommes. Il tente de lui répondre, il essaye tant bien que mal de la ramener à la vie.
Elle se raccroche à ces lundis. À ces moments où tout peut être dit, dans le silence. À ces moments où les mots, forcément, atterriront chez lui. Et il saura les accueillir. Il est un fil qui la relie au monde, qui la rattache aux hommes.