« sur wikipedia, je trouve la définition de la bombe à fragmentation. comme une bombe à fragmentation, le viol libère des milliers d’éclats avant d’atteindre sa cible et, sur son passage aussi, des centaines de corps et de constellations vivantes. elle les déchiquète. la violence lamine le vivant, brise et détruit. sa portée excède largement sa cible. comme une lame, elle atteint l’entourage…
obsession or confusion n’est ni de la littérature, ni de la philosophie, ni un journal mais une écriture faite de fragments arrachés à une chair meurtrie et à la mémoire du temps. au fondement, la con-viction que se taire aurait été me soumettre à un ordre dominant, prédateur et violent, qui intime la honte et assigne au silence. je savais aussi que le silence me tiendrait prisonnière d’un passé au-quel je ne pourrais me rendre qu’en clandestine. cette modeste compilation, cette avancée à dé-couvert sur un terrain accidenté, j’allais m’y engager au moyen de l’écriture. j’étais prête à m’aventurer pour déjouer le réel et pour en obtenir sa vérité. ce patient travail d’exploration sur le tranchant de la lucidité, écrit en mon nom est, dans ce sens, une arme de combat. »
Représentation suivie d’un bord de scène sous la forme d’un dialogue entre Hélène Upjohn, autrice, et Alexandra Primavera, permanente psychosociale à Viol-Secours. Dialogue ouvert aux interventions du public.
La buvette sera ouverte une heure avant et une heure après la représentation
Entrée libre