Apéropéra #4

Autour de Salomé

De la riche production de lieder de Strauss, on n’en entend généralement que quelques-uns, souvent dans des versions orchestrales. Strauss a en effet fait passer le lied du cadre intime de Schubert ou de Schumann à la salle de concert bourgeoise de la fin du siècle, devant un large public, et a créé pour cela un nouveau type de lied. Il n’en reste pas moins qu’il est lui aussi un maître de l’intimité, même si, comme le montre clairement le choix des poètes, il s’inscrit dans le style fin de siècle. La plupart de ses lieder ont été composés avant Salomé et constituent un pont entre la musique instrumentale et l’opéra. Tandis que les deux groupes de lieder tardifs opus 68 et 69 sont dédiés aux grands romantiques, Achim von Arnim, Clemens von Brentano et Heinrich Heine. Voici donc un voyage dans le répertoire straussien depuis ces débuts, en 1883, avec la sonate pour violoncelle et piano, composée à ses dix-sept ans, jusqu’en 1918, juste après la composition de La femme sans ombre.

Programme :
Säusle, liebe Myrthe – Brentano Lieder, Op.68
Sonate pour violoncelle et piano, Op.6 – II et III
Allerseelen – 8 Gedichte aus « Letzte Blätter », Op. 10
Morgen (version en sol majeur) – 4 Lieder, Op.27

Avec
Ophélie Gaillard, violoncelle
Pilar Alva Martin, soprano
Stefano Arena, piano