Irlande, 1981. Dans la prison de Maze, des combattants de l’IRA entreprennent une grève de la faim pour défendre leurs droits.
Résister à l’injustice, dénoncer la violence ou revendiquer les droits civiques en se privant de nourriture porte un message moral : la souffrance infligée à son propre corps appelle-t-elle les autres à agir ?
La grève de la faim, individuelle ou collective, comme moyen de résistance passif et non-violent à l’injustice a été employée, au cours des deux derniers siècles, pour forcer un changement social ou politique. Mais l’intériorisation d’un problème politique en le transformant en un problème existentiel interroge. Le sacrifice, l’autosacrifice, est-il une forme de pression efficace ? Éveille-t-il a compassion ? Demande-t-il une certaine réciprocité de la part de la communauté ? Le débat qui suit la projection invitera à réfléchir aux différentes dimensions de cette forme de dévouement, en s’interrogeant sur les problèmes éthiques qu’elle pose ainsi que sur son efficacité.
Véronique Stenger (Université de Genève) animera la disucssion qui réunira Aude Hauser-Mottier (psychanalyste), Renata Latala (historienne, Unige) et Zdzisław Szmanda OP (théologien et historien)
Hunger, drame historique, Steve McQueen, Royaume-Uni, Irlande, 2008. VOSF
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