Lectures publiques de Abel. Le Six Août, de Vassili Grossman et de La Mort d’Yvan Illitch, de Léon Tolstoï.
Le Six Août, de Vassili Grossman
Vassili Grossman est un romancier russe né en 1905, à Berditchev (en Ukraine) et mort à Moscou, en 1964. Il est issu d’une famille bourgeoise cultivée d’origine juive assimilée. Ses parents s’étant séparés, il est élevé par sa mère. Entre 1912 et 1924, ils vivent à Genève. En 1923, il commence des études d’ingénieur-chimiste à Moscou. C’est en 1927 qu’il délaisse quelque peu la science pour la littérature. Et c’est en 1934 qu’il abandonne son emploi d’ingénieur dans les mines du Dombass. Il se montre un serviteur docile de l’Etat soviétique avant de centrer sa création sur le phénomène totalitaire. Sa nouvelle, Abel. Le six Août, est écrite en 1953. Son chef-d’œuvre Vie et destin, est saisi par le KGB et interdit de publication. Il meurt sans savoir si ses textes seront publiés.
La Mort d’Yvan Illitch, de Léon Tolstoï.
En 1886, à la suite d’une nouvelle crise spirituelle, l’écrivain russe Léon Tolstoï, rédige La Mort d’Yvan Illitch. En quelques pages, l’auteur d’Anna Karénine, nous conte la grandeur, la vanité et la chute inexorable d’un homme de la bourgeoisie russe, atteint un jour d’un mal étrange qui semblerait le condamner. La mort qui frappe du côté gauche du ventre devient alors le point de départ non seulement d’une introspection radicale et d’une réforme complète de sa propre existence, mais pour Tolstoï l’occasion d’une large étude des mentalités et des mœurs dans la Russie d’alors, empesée de son conformisme moral, de son idéologie du progrès et de la réussite sociale. Portrait d’un homme et autoportrait vivant de tout un chacun, la Mort d’Yvan Illitch est un petit roman d’une très grande modernité, et qui ne laisse personne indifférent.