L’exploration des opéras de Leoš Janáček par le Grand Théâtre se poursuit cette saison avec sa tragédie brûlante, Katia Kabanova.
Distribution
Direction musicale : Tomáš Netopil
Mise en scène : Tatjana Gürbaca
Scénographie Henrik Ahr
Costumes : Barbara Drosihn
Lumières : Stefan Bolliger
Dramturgie : Bettina Auer
Direction des chœurs : Alan Woodbridge
Katia Kabanova : Corinne Winters
Boris Grigorjevič : Aleš Briscein
Marfa Ignatěvna (Kabanicha) : Elena Zhidkova
Tichon Ivanyč Kabanov : Magnus Vigilius
Savël Prokofjevič Dikój : Tómas Tómasson / Sami Luttinen
Váňa Kudrjaš : Sam Furness
Varvara : Ena Pongrac
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
Œuvre
Créé à Brno en 1921, cet opéra est basé sur le drame d’Alexandre Ostrovski L’Orage et témoigne de l’obsession durable de Janáček pour la littérature russe.
Après leur Jenůfa la saison dernière, cette production réunit à nouveau la soprano Corinne Winters, dans le rôle-titre, et la très acclamée metteuse en scène allemande Tatjana Gürbaca. Elles sont rejointes par le chef d’orchestre et premier chef invité de la Philharmonie tchèque, Tomáš Netopil et l’Orchestre de la Suisse Romande, avec une distribution comprenant le compatriote tchèque de Netopil, Aleš Briscein, de retour à Genève après son succès dans Guerre et Paix, la saison passée dans le rôle de Boris et l’impressionnante mezzo-soprano russe Elena Zhidkova dans celui de la belle-mère craintive. La mezzo croate Ena Pongrac, membre du Jeune Ensemble du Grand Théâtre et le ténor gallois Sam Furness incarnent les jeunes amoureux, Varvara et Váňa, seuls capables de réaliser leurs rêves de départ.
La production de Gürbaca et de son équipe bien rodée raconte la quête désespérée d’extase de Katia dans ce monde si étroit et claustrophobe. Interdite de travailler, elle est entourée de gens banals et sans morale, une génération plus âgée qui se retourne contre les jeunes et refuse toute opportunité à Katia. Elle, au contraire, aspire à un but plus élevé qu’elle découvre finalement dans la force panthéiste de la Volga, le fleuve offrant cette alternative nécessaire à une vie sans divin. Ainsi, si la décision finale de Katia est désespérée, elle est aussi une fuite dans la nature. Et elle a inspiré, à son tour, l’une des créations les plus puissantes de Janáček.
Coproduction avec le Deutsche Oper am Rhein Düsseldorf Duisburg
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2002-2003