Faut-il protéger les pensées ? Un droit à la vie privée mentale pourrait devenir nécessaire face au développement de nouvelles technologies dans le domaine des neurosciences.
Le transhumanisme est une approche qui pousse à améliorer l’être humain dans ses capacités et à repousser ses limites biologiques, dont ses capacités cérébrales et intellectuelles. Les neurotechnologies, qui connaissent des développements récents spectaculaires, ouvrent de nouveaux horizons pour explorer le cerveau, pour communiquer avec lui et pour soigner des maladies neurologiques. Mais cet horizon est obscurci par les risques inhérents : le contrôle de l’être humain par une machine ou l’accès à ses pensées, qui se profilent beaucoup plus vite qu’on ne le pense. D’où l’urgence de réfléchir à de nouveaux droits humains, des «neurodroits», une catégorie émergente de droits destinés à protéger l'espace cérébral et mental de la personne. Father of the Cyborgs revient sur les premières implantations de puces électroniques dans un cerveau humain. Elles ont été menées par l’Américain Phil Kennedy sur un patient paralysé et sur lui-même.