Pour ce 4e épisode du Tiret d’Alice, l’Institut d’étude des intervalles (iEi) propose un programme de rencontres, débats, lectures et performances. Ce programme vise à interroger la diversité des rapports entre les mort-es-x et les récits, tout en faisant écho à l’intérêt de Rivaz pour les enjeux de soin et d’attention aux autres, ainsi que les pratiques peu visibles ou invisibilisées.
À une époque où la mort est souvent reléguée à la sphère privée et où les politiques de soin sont mises sous pression, tandis qu’en toile de fond se succèdent les événements funestes – que l’on pense à l’effondrement du vivant, aux politiques migratoires meurtrières, aux guerres et aux génocides –, parler collectivement de la vie des mort·es·x (ou comme le propose Carolina Kobelinsky, des « futurs rêvés des morts ») participe d’un questionnement à la fois éthique, politique et poétique. Le tiret entre les dates de naissance et de mort sensé « contenir toute notre vie », dont Alice Rivaz parlait dans ses écrits comme d’un signe muet, en appelle ici à cet art des récits pour réparer quelque chose de ce silence, ou plutôt: pour apprendre à l’écouter et contribuer à le faire entendre.
Rendez-vous au parc Bernasconi, autour de la sculpture Le Tiret. Le programme comprendra une création sonore de Benjamin Vicq conçue avec Veronica Pagnamenta, des performances de Rhoda Davids Abel et Anne-Lise Tacheron, une lecture de Giulietta Mottini, ainsi qu’une table ronde avec Marisa Cornejo, Myriame Marti, Virginie Rebetez et Aline Wiame.