À l’occasion de la venue du réalisateur Bertrand Bonello pour l’avant-première de son nouveau long-métrage LA BÊTE, le lundi 12 février à 20H00, Les Cinémas du Grütli ont souhaité organiser une rétrospective intégrale du cinéaste français, soit huit courts-métrages et onze longs-métrages, ainsi que deux films fantômes et une écoute en salle de son album Sound of Bonello.
«On m’a parlé de joie, de sublime, de plaisir... d’extase. Disons que j’aimerais bien être hébété par la vie.» déclare le personnage de Bertrand, cinéaste perdu, lorsqu’il pénètre le Royaume dans De la guerre (2008), film-matrice de toute l’œuvre de Bonello. Après s’être rêvé, enfant, chef d’orchestre et avoir été, jeune homme, musicien de studio et de scène, le réalisateur français, né en 1968, s’est révélé au cinéma. Dès lors, il trace sa voie singulière, affranchi des convenances et habité par un désir insatiable de mise-en-scène, de son premier long-métrage Quelque chose d’organique tourné au Canada en 1998 jusqu’à Coma, réalisé depuis les limbes du confinement, en passant par Le Pornographe (2001), Tiresia (2003), et L’Apollonide, qui lui a permis de connaître le succès en 2011, avant la reconnaissance internationale avec Saint Laurent (2014) et Nocturama (2016). Un cinéma libre et puissant, «un cinéma de poésie ancré dans le réel, mais qui touche à l’abstraction» comme Bonello le prônait dans Éloge de l’ennui, manifeste écrit en 1999. Car même si coupée du réel, toute forme de fantasme ou de vie fantastique tourne vite à vide, tous ses films sont des mondes dans le monde. L’œuvre de Bonello est donc un Royaume à (re)parcourir aujourd’hui, notamment à l’aune de La Bête, son film le plus ambitieux et personnel.
Les films de cette rétrospective
Plus d'infos et billetterie : www.cinemas-du-grutli.ch