Des so(i)ns qui guérissent
Dans le cadre de la nouvelle exposition du MEG intitulée « Afrosonica – Paysages sonores », le Centre culturel Afropea invite their presidentxs Nayansaku Mufwankolo pour une lecture de poème autour de la question du soin, une plongée dans le Zâr égyptien et ses dé-synchronicités ainsi que sa pratique actuelle avec Mahmoud Khattab, artiste égyptien. La journée de programmation commence également par une initiation en musique au travers des chants sacrés proposés par Maïlé Kalokura Medecine, chamane astrologue et éducatrice somatique, praticienne des sons sacrés et du cacao, et guide/mentor dans les arts de la guérison.
Zâr – sonic de-synchronicities
Séance d'écoute à la suite d'une conversation entre Mahmoud Khattab (artiste, EG) et Ahmed El Maghraby (fondateur et directeur du Centre égyptien pour la culture et les arts « Makan »)
Mazaher est un ensemble dans lequel les femmes jouent un rôle prépondérant. Les musiciennes de Mazaher font partie des dernières praticiennes du zar en Égypte. Le zar, qui fait partie des dimensions africaines de l'Égypte, se caractérise par des percussions polyrythmiques riches : ses chants sont très différents des autres traditions musicales égyptiennes. La musique de Mazaher s'inspire des trois styles différents de zar pratiqués : le zar (supérieur) égyptien, le zar d'Abu Gheit et le zar soudanais. Le zar est un rituel communautaire de guérison qui combine tambours et danse. Cette tradition est principalement perpétuée par les femmes – les hommes jouent un rôle secondaire – et ses principaux participants sont des femmes. Le zar serait originaire d'Afrique de l'Est et, bien que sa pratique soit en voie de disparition en Égypte, ce rituel est très répandu dans d'autres régions d'Afrique de l'Est et dans la péninsule arabique. Rejeté par les institutions religieuses, l'État et l'élite culturelle officielle, le zar fait partie de la culture underground. En tant que tel, il a survécu en tant que sous-culture sous sa forme originale sans aucune interférence majeure. Bon nombre des chants et des psalmodies polyrythmiques sont très différents des autres traditions musicales égyptiennes. Cette séance d'écoute et de conversation permettra également de se concentrer spécifiquement sur les percussions descrynoniques du zar, leur signification et leur rôle potentiel dans la guérison des personnes qui demandent l'aide du zar. Source
Durée : 1 heure.
Cette événement se tient uniquement en anglais.
Cet événement est organisé en collaboration avec le Centre culturel Afropea et le MEG – Musée d’ethnographie de Genève.