En suivant le délice éraillé de la voix de Madeleine Peyroux, nous dansons nos âmes blues dans un club en noir et blanc, sous la lumière tamisée d’un spot isolé.
Un jazz à la saveur d’avant-guerre qui aurait traversé les 90s américain et français, un timbre qui rappellerait une Sarah Vaughan blanche du quartier latin, Madeleine Peyroux est une voix d’une autre époque qui résonne pourtant de manière résolument moderne.
Après la sortie du splendide Dreamland en 1996 et les premières parties de Cesaria Evora, elle passe les six années suivantes à chanter dans les rues de Paris. Puis elle enchaîne les périodes de disparition, de réapparition, on la croise dans des clubs, elle sort, avec parcimonie, des albums marquants. La singer-songwriter américaine sait se préserver et se protéger pour s’immiscer dans tous les champs de l’expérience et en rendre le suave et l’intime.
Une chanteuse rare et précieuse, incontournable des 25 dernières années de la scène jazz internationale.