Entre dreampop, postpunk et krautrock, Anika déploie sa voix magnétique dans une ambiance électronique, austère et chatoyante.
Révélée par sa reprise du I Go to Sleep de Ray Davies, figurant sur un premier album culte (Anika, 2010) enregistré par l’excellent Geoff Barrow de BEAK>>>, Anika a attendu 11 ans avant de sortir enfin un second opus, Change (2021), qui révèle une synth-pop expérimentale, matinée de sonorités krautrock et electrodub. L’ancienne journaliste politique y aborde de sa voix profonde et gutturale – évocatrice de Cate Le Bon, The Knife et surtout Nico, la grande prêtresse du Velvet Underground – les troubles et les désordres du monde dans une attitude à la fois optimiste et nihiliste. L’Anglo-allemande navigue ainsi entre post-punk et art-pop, beats bondissants et synthés cosmiques, et déploie sa beauté spectrale avec un panache langoureux.