Un film de Yves Magat, coproduit par IDIP Films et l’Association du Musée valaisan des Bisses.
2ème Prix au Festival international du film sur les glaciers en 2024.
Projection suivie d’une discussion avec Yves Magat, journaliste et réalisateur, Gilles Mulhauser ex-directeur de l’Office cantonal de l’eau (GE) et Benjamin Stierlin, architecte paysagiste, directeur de In Situ.

D’ici la fin du siècle la plupart des glaciers alpins auront disparu. Que deviendront les bisses valaisans, ce réseau d’irrigation traditionnel basé sur le transport de l’eau de fonte des glaciers ? Le débat entre les utilisateurs de l’eau a déjà commencé.
L’UNESCO a inscrit en 2023 l’irrigation traditionnelle au patrimoine immatériel de l’humanité et elle a désigné 2025 comme l’année internationale de préservation des glaciers.
Les bisses valaisans, ou Suonen en allemand, sont bien plus que de simples canaux d’irrigation ; ils font partie intégrante du patrimoine suisse. Le Grand bisse d’Ayent, par exemple, figure même sur le billet de cent francs. Ces canaux, avec leur histoire et leur fonction vitale pour l’agriculture, représentent un fil conducteur idéal pour aborder la question cruciale de la gestion de l’eau au cours des prochaines décennies.
La question de l’eau est cruciale dans le canton du Valais, déjà sévèrement touché par les changements climatiques. Entre les pluies torrentielles, les inondations, les gels tardifs, les épisodes de grêle, et les périodes de sécheresse, les défis sont multiples et complexes. Le film met en lumière ces enjeux, en rappelant que la gestion de l’eau est non seulement une question environnementale mais aussi économique et sociale.
Les concessions des grands barrages devront être renégociées pour la première fois depuis des décennies. Agriculteurs, sociétés hydroélectriques, acteurs du tourisme, et défenseurs de la biodiversité se préparent déjà à des négociations intenses, conscientes des répercussions potentielles sur l’ensemble du territoire.
Face à des conflits potentiels, le fonctionnement des bisses, basé sur une gestion collective – les consortages – serait-il une solution citoyenne de durabilité des écosystèmes ?