Lorsque Fabrice Gorgerat lit Chienne de Marie-Pier Lafontaine, son adaptation scénique semble évidente, inévitable. Si l’auteure qualifie son texte d’« auto fiction » c’est bien la réalité d’une enfance traumatique qui nous est exposée : l’histoire de deux petites filles victimes d’un père – monstre-porc innommable – et de leur mère complice. L’une d’elle choisira plus tard la justesse et la violence des mots pour tuer celui qui les a torturées, anéanties. La présence scénique n’est pas celle d’une ombre déchirée par l’horreur, c’est la fierté de celle qui hurle et reprend ses droits, ce sont nos voix réunies contre l’adversité, c’est une attention particulière à l’humain et à son intimité fragile.
Avertissement au public
Cette pièce décrit de façon explicite la culture du viol dans nos sociétés et comporte la description de nombreuses scènes de violence susceptibles de heurter la sensibilité de certainexs spectateuricexs.