Daniel Harding direction
Marie-Nicole Lemieux contralto
Andrew Staples ténor
Mikhail Petrenko basse
Hector Berlioz
Roméo et Juliette, symphonie dramatique, op. 17
Le génie extravagant et visionnaire de Berlioz s’accordait particulièrement bien avec la puissance de celui de Shakespeare. Sa vaste symphonie dramatique Roméo et Juliette est dédiée à son ami Paganini grâce à la générosité duquel Berlioz put entreprendre son œuvre convoquant un effectif orchestral pléthorique, un grand chœur et trois solistes vocaux. Il s’agit en fait de la troisième symphonie d’un Berlioz s’inspirant de la Neuvième Symphonie de Beethoven, son idole, qui avait totalement renouvelé le genre une vingtaine d’années auparavant. La création fut un des très rares succès de sa carrière devant le Tout-Paris qui s’était déplacé pour l’événement. Présent dans la salle, Richard Wagner fut impressionné au point de déclarer qu’il se sentait «un écolier» à côté de Berlioz.