R.u.in.es puise dans une histoire familiale algérienne qui s’efface au fil du temps et témoigne des rêves et désirs inassouvis qui se transmettent à travers les corps et à travers les générations.
Dans un contexte de colonisation, l’héritage algérien a dû s’effacer, ne laissant, au fil des générations qui passent, que des minces traces et des murmures imperceptibles. Mais ces murmures parlent d’oppression; ils se cristallisent dans la chair et se transmettent à travers les générations. En invoquant les souvenirs flous, les projections, les fantômes de la chair et les impressions physiques fossilisées dans le corps, R.u.in.es traduit la volonté d’aller puiser dans cette histoire pour résister au processus d’anéantissement de cet héritage. Dans un espace-temps cavernaire, souterrain et labyrinthique, R.u.in.es nous mène à la rencontre de nos fantômes, de nos mémoires corporelles et des histoires irrésolues qui continuent de hanter les corps à travers les générations.