L’Antiquité grecque et romaine est favorable au jeu. Une fois dégagés des nécessités de la nature, ses contemporains se mettent à jouer, le plus souvent joyeusement. La religion entre alors très vite dans la partie comme l’illustre largement l’exposition Jouer avec les dieux. Pierre Vesperini propose ici une généalogie du phénomène qui aborde tour à tour l’universalité du jeu, sa gratuité, son rôle dans la fiction, l’invention, l’imagination, la beauté ou le plaisir. Il souligne aussi que le christianisme et la société capitaliste ont voulu siffler un hors-jeu définitif. Sans succès, heureusement.