Les glaces, les batailles d’eau, la couleur jaune, les choses avec des rayures, les montagnes russes, la voix de Nina Simone... Une liste qui croît comme une plante imprévisible et obstinée. Une liste qui permet de retrouver une sensibilité au vivant, à ce qui nous entoure pour mieux appréhender le réel.
C’est par ce prisme-là, imprégné de toute la chaleur et la mélancolie liées aux souvenirs, que Duncan Macmillan interroge et regarde sans complaisance un sujet délicat : la dépression poussant parfois à l’acte irrémédiable. Dans une proximité essentielle et sensible faite de mille détails, cette partition théâtrale inhabituelle joue finement des fragilités et des imprévisibles interventions du public, invité à être acteur de l’histoire. Un dispositif circulaire qui permet de dépasser le mur qui sépare habituellement artistes et public pour recréer une forme de lien social, de communauté où chacun est partie prenante, tel un écosystème dynamique et créatif.
Un hommage à la décroissance, à cette nouvelle société de demain, qui remet au centre ce qui est le plus important, ce qui fait le sel de la vie. En prenant le temps de s’attarder sur les petites choses toutes simples du quotidien et en influençant nos perceptions, nous pouvons traverser le temps et les étapes de la vie, avec un peu plus de distance et d’émerveillement.
http://www.theatreduprisme.com
En tournée en 2022, avec plus de 70 représentations.
