L'exposition
La Fondation WRP a le plaisir d’accueillir l’artiste Jean-Michel Comte dont le travail s’inscrit dans notre programmation artistique en lien avec l’architecture, l’urbanisme et le design.
« Les paysages que Jean-Michel Comte nous présente sont autant de visions intimes que l’artiste perçoit et vit puissamment, retranscriptions du monde intérieur qui l’anime.
Dans cette nouvelle série de dessins, il nous invite à découvrir sa représentation du paysage ; celui que l’on n’attend pas, celui que l’on ne voit pas ou que l’on n’imagine pas. D’habitude plus volontairement abstrait et friand d’aplats obtenus par saturations d’écritures ou de gribouillis méthodiques et minutieux (dont quelques-uns seront présents ici), c’est à un univers de formes géométriques qu’il nous convie cette fois, de buildings infinis, de volumes dont on ne verrait qu’une extrémité, nous laissant construire le reste de l’image par notre propre imagination.
Ces formes sculpturales, suggérées, semblent crier des mots inaudibles aux spectateurs. Elles apparaissent au détour de ces compositions en noir et blanc et évoquent une exploration tourmentée de la structure et de l’espace. Jean-Michel Comte joue avec les codes de l’architecture pour suggérer des édifices impossibles, oscillant entre solidité et abstraction. Une dualité de plus, révélée parmi tant d’autres dans le travail de l’artiste ; entre illusion et vérité, clarté et obscurité ou encore agitation et délassement.
Formes imbriquées, non-encastrables, sans début ni fin, c’est à une sorte de piège que nous sommes conviés. Un lieu sans issue et pourtant ouvert sur l’infini ; allons-nous vers les ténèbres ou bien en sortons-nous ?
Aussi élégantes soient-elles, les surfaces noires réalisées au simple stylo roller nous renvoient au temps passé à remplir de façon obsessionnelle des feuilles de papier. Le noir et le blanc sont les uniques armes dont Jean-Michel Comte dispose et dont il décline les innombrables possibilités.
À travers cette obsession du geste, l’artiste questionne également l’essence du dessin comme fondement de toute construction architecturale, reliant le geste artistique au geste de bâtir. »
