Dix ans déjà que les Disques Bongo Joe abolissent les frontières et oublient les genres. Leur but : faire entendre des pépites musicales méconnues qui résonnent comme autant de cris du cœur en appelant à la liberté. Cette soirée au Point Favre célèbre ces dix ans d’exploration et de défrichage du label en compagnie d’Alabaster DePlume et de Yalla Miku.
Le saxophoniste, chanteur, activiste et poète londonien Alabaster DePlume sait captiver le public comme personne. On se sent bien dans sa musique, chaude, réconfortante, pleine et enveloppante. Et ça n’a rien d’un hasard, l’artiste ayant dédié son dernier album, A Blade Because A Blade Is Whole, à la guérison. Sa voix, grave et caressante, apaise l’âme. Le vibrato maîtrisé de son saxophone, quant à lui, emplit l’atmosphère de sa musique hypnotique ancrée dans le folk et le jazz, tandis que la basse bourdonnante et la rythmique très présente lui donnent une épaisseur presque palpable. Çà et là, quelques notes de piano se fraient un chemin dans les élégants arrangements de cordes. Alabaster nous propose un voyage introspectif en sa compagnie, au hasard de sentiers forestiers où percent parfois des éclats de lumière aveuglante, entre fragilité et résolution.
Incarnation parfaite de l’esprit punk et interculturel cher au label Bongo Joe, Yalla Miku explose les frontières et dynamite les genres en associant cultures africaines, orientales et européennes. Entremêlant musique traditionnelle, électronique, acoustique et électrique, Yalla Miku nous emmène à la croisée des mondes, à la découverte de territoires encore bien peu explorés à ce jour.