Le Centre d’Art Contemporain Genève présente une performance à la flute de Marianna Simnett qui développe son œuvre vidéo Blue Moon, présentée dans Chrysalide : le rêve du papillon. Dans Blue Moon, une version de Simnett générée par l’Intelligence Artificielle joue de la flûte pendant que son corps mute continuellement. FIREFLY poursuit les explorations de Blue Moon sur le mimétisme et la flûte comme technologie de transformation. La nouvelle composition de Simnett est inspirée par le clignotement synchrone des lucioles et leur illumination éblouissante d’un paysage par un comportement collectif.

Marianna Simnett (* 1986, Londres) vit et travaille à Berlin. Le corps et sa résistance sont au centre des œuvres surprenantes de Marianna Simnett, qui vont du cinéma à l’installation, en passant par la performance, la sculpture et le dessin. Enracinés dans la fable et le mythe, les contes enchanteurs de Simnett sont à la fois ludiques et macabres. Lorsqu’elle n’est pas devant la caméra, Simnett met en scène des personnages à travers son immersion dans des groupes. Des humains qui vivent comme des chiens, des vierges albanaises sous serment, des agriculteurs, des chirurgiens et des ingénieurs ont été invités à jouer leur propre rôle dans la fiction. Sa dernière vidéo, Blue Moon (2022), poursuit l’adoption et l’adaptation de ses mythes. On dit que la déesse Athéna sculpta la première flûte dans un os de cerf, mais la rejeta lorsque l’on se moqua d’elle alors qu’elle en jouait aux autres dieux, car son visage bleuissait et ses joues gonflaient. En évoquant ce moment d’humiliation et de beauté gâchée, Simnett embrasse la monstruosité apparue sur son visage. Dans la vidéo, le corps de l’artiste prend la forme d’une figure agitée en transformation constante.