Idomeneo, re di Creta
Dramma per musica de Wolfgang Amadeus Mozart
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2003-2004
Nouvelle production en coproduction avec le Dutch National Opera Amsterdam et les Théâtres de la ville de Luxembourg
Chanté en italien avec surtitres en français et anglais
Durée : approx. 3h30 avec un entracte inclus*
DISTRIBUTION
Direction musicale Leonardo García Alarcón
Mise en scène / Chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui
Scénographie Chiharu Shiota
Costumes Yuima Nakazato
Lumières Michael Bauer
Dramaturgie Simon Hatab
Direction des chœurs Mark Biggins
Idomeneo, roi de Crète Bernard Richter
Idamante, son fils Lea Desandre
Elettra, fille d’Agamemnon Federica Lombardi
Ilia, fille de Priam, roi de Troie Giulia Semenzato
Arbace, confident d’Idomeneo Omar Mancini
Grand-Prêtre de Neptune Luca Bernard
L’Oracle William Meinert
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre composé de l’ensemble Cappella Mediterranea et de L’Orchestre de Chambre de Genève
Avec des danseuses et danseurs du Ballet du Grand Théâtre et d’Eastman
OEUVRE
Commencée en 2019 avec Les Indes galantes de Rameau, suivi d’Atys de Lully en 2022, la croisière du Grand Théâtre de Genève dans les eaux rarement naviguées de l’opéra-ballet et sous la baguette de Leonardo García Alarcón se poursuit avec cette nouvelle production dont le capitaine n’est autre que le directeur du Ballet du Grand Théâtre de Genève, Sidi Larbi Cherkaoui. Et nous n’avons pas fini d’aligner les métaphores maritimes car l’œuvre sur laquelle il met le cap est Idomeneo, écrit pour la cour de l’Électeur de Bavière par un jeune homme de 25 ans, Wolfgang Amadeus Mozart. Un opéra construit, pour ainsi dire, autour d’une effroyable tempête en mer, résultat de la lutte entre le dieu des flots Neptune, qui favorise Ie roi de Crète Idoménée à son retour de la guerre de Troie, et le Destin, qui l’oppose.
Le Destin, ou comme on l’identifie autrement et ailleurs, dans cet ailleurs est-asiatique où Sidi Larbi Cherkaoui aime à lancer ses filets, le karma. L’un des termes désignant le karma, 箵 en chinois yuan et en japonais en, contient le radical du fil de soie 糸 et peut aussi signifier la bordure ou l’ourlet d’un vêtement. Le fil et ses avatars – cordes, câbles, lacets et filins – sont la marque de fabrique de la plasticienne japonaise Chiharu Shiota, qui signe la scénographie de cette production. Le plus souvent de couleur rouge, car le fil rouge est un talisman karmique puissant au Japon et dans les pays d’Asie de l’Est. Elle en tisse performances, art corporel et installations dans un processus protéiforme explorant la temporalité, le mouvement, la mémoire et le rêve, exigeant l’implication à la fois mentale et corporelle du spectateur.
Pour la scénographie, Chiharu Shiota et Sidi Larbi Cherkaoui impliqueront les forces vives des danseurs du Ballet du Grand Théâtre de Genève, rejoint par la compagnie Eastman, ainsi que des solistes pour actionner un décor monumental où les fils rouges formeront en mouvement continu palais, océan déchaîné, jardin ou monstre marin. Trois récits s’entrelaceront : un triangle amoureux entre le fils d’Idomeneo, Idamante, la princesse troyenne Ilia et la princesse d’Argos, Elettra ; le duel entre un père traumatisé par la guerre de Troie et son fils qui cherche l’apaisement et la réconciliation ; et enfin, l’affrontement susmentionné entre dieux et destinées humaines. Avec Stanislas de Barbeyrac en rôle-titre, Lea Desandre dans le rôle de son fils Idamante, Federica Lombardi en Elettra et Giulia Semenzato en Ilia, le Grand Théâtre réunit un quatuor de solistes de haut vol qui sous la direction de Leonardo García Alarcón enchanteront sans aucun doute ce spectacle accompagné par une Cappella Mediterranea renforcée cette fois par les musiciens de L’Orchestre de Chambre de Genève.