C’est le portait d’une femme qui pourrait être vous-même, ou bien qui n’existe peut-être pas. Une équipée audacieuse et entêtée traversée de retournements et de bifurcations magistrales.

Où réside la force politique d’un objet artistique ? Comment faire de nos liens et de nos différences culturelles un accélérateur du changement ? Conçu en 2018 (première en 2019) pour et avec Cherish Menzo, performeuse-chorégraphe néerlandaise d’origine surinamienne, Sorry, But I Feel Slightly Disidentified (« Désolée, mais je me sens légèrement désidentifiée ») cogne sur les maux qui affaiblissent nos sociétés : préjugés sur la race et les genres, sur les statuts sociaux et les cultures. Première pièce d’une trilogie consacrée aux stéréotypes et aux limites (physiques ou imaginaires) qui entravent nos corps, cette œuvre-monde brosse le portrait somptueux d’une femme qui les incarne tous. Loin, si loin des normes auxquelles le féminin est souvent absurdement assigné.