Guillaume Tourniaire direction
Étudiant·e·s de la HEM
Camille Erlanger
La Sorcière, opéra en 4 actes et 5 tableaux, d’après la pièce de Victorien Sardou, première représentation à l’Opéra comique le 18 décembre 1912
Véritable joyau de l’opéra postromantique français, cette œuvre n’a plus été jouée sur scène depuis plus de cent ans. Il n’existe plus à ce jour aucun matériel d’orchestre ni de partition vocale disponibles de La Sorcière.
Compositeur injustement oublié, Camille Erlanger occupe une place non négligeable dans I’histoire du théâtre lyrique, et ses œuvres ont en leur temps vivement impressionné le monde musical par leur originalité, leur efficacité théâtrale et leur sens du décor sonore. Parmi ces partitions, La Sorcière – dont l’action frappe par la violence et la noirceur – est sans doute I’une des plus remarquables par sa force expressive, comme par sa sensualité, son lyrisme et la qualité de son livret.
L’action se passe à Tolède en 1503, sous l’Inquisition. Don Enrique Palacios, chef des archers de la Ville, et Zoraya, une belle Mauresque injustement accusée de sorcellerie, tombent follement amoureux l’un de l’autre. Malgré les mortels dangers pesant sur un tel amour, les deux amants continuent à s’aimer en secret. Promis depuis son enfance à un mariage de convenance avec la fille du gouverneur, Don Enrique est surveillé par la police du Saint-Office. Il est bientôt arrêté et Zoraya traduite devant le tribunal de l’Inquisition. Pour sauver son amant, Zoraya finit par se sacrifier, en avouant – à tort et sous la contrainte – au diabolique cardinal Ximénès avoir ensorcelé Don Enrique. Condamnée à être brûlée, Zoraya est déjà sur le bûcher lorsqu’elle voit arriver son amant. Ils s’embrassent une ultime fois avant de mourir ensemble…
Une coproduction de l’association Ascanio et de la Haute école de musique de Genève