Un masque de catcheur mexicain et un costume qui scintille. Derrière ses machines, Sexomodular donne la couleur. Elle sera à la fois glamour et ultra-violente. En guise d’amuse-bouche aux concerts de Front 242 et Gertrud Stein à PTR le même soir, l’artiste zurichois fera vrombir Urgence Disk de son EBM dévastatrice. Derrière l’electro dark, des bidouillages synthétiques et une voix gonflée à la distorsion, l’antihéros masqué fait jaillir la lumière de ses mélodies lancinantes. Il puise dans le kitsch des années 80 sans retenue, tord les sons dans tous les sens comme un vieux punk qui crierait l’urgence, se dandine tel un Elvis aviné qui chanterait le blues dans une cave poisseuse. Poussées à bloc, les machines pointent toutes à 666 Hz. Les corps, eux, se déchaînent et suintent par tous les pores. Si c’est ça entrer en communion avec le diable, on n’est pas près de revenir d’ici-bas.