La 7G est l’histoire d’une malédiction familiale en forme de monologue augmenté : à la fois un seul en scène et une œuvre chorale à huit voix pour sept écrans dans laquelle un acteur, Christian Geffroy Schlittler, joue en direct son propre rôle et celui, en projection vidéo, de sept de ses ancêtres.
Ces ancêtres, imaginaires, parlent les uns sur les autres dans une polyphonie d’échos, de heurts, d’accords et de chassé-croisé. Les récits s’entrechoquent dans un chaos rythmé par les malentendus tandis que les voix s’entrelacent pour devenir tissage.
Au fur et à mesure se construit une photographie hallucinante d’un monde d’hommes, fait par les hommes, pour les hommes ; un instantané du patriarcat fait de violences, d’assassinat et de prises de pouvoir.
Ça se déploie là devant nos yeux et ça en est presque insupportable ; mais pour mieux comprendre l’horreur, ne faut-il pas la regarder droit dans les yeux ?
