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Pourquoi ces 3èmes Assises nationales ?
Organisées à peu près tous les dix ans, les Assises sur le racisme anti-Noir ont connu leur première édition en 2001, à Berne, avec la collaboration de la Commission fédérale contre le racisme (CFR) et du SLR. Faisant face à la recrudescence d’actes racistes ciblant spécifiquement les communautés Noires, notamment les requérant-e-s d’asile de plus en plus présent-e-s dans l’espace public, ces Assises s’inscriront également dans le cadre de la Conférence mondiale contre le racisme (Durban, août-septembre 2001). En émergera le CRAN, première organisation nationale de lutte contre le racisme anti-Noir dans sa spécificité, en 2002. Son partenariat structurel avec l’UPAF (créée en 2008) portera sur les
volets Formation et Documentation.

Ces troisièmes Assises interviennent par ailleurs à un moment crucial. Ayant enfin découvert l’ampleur de son propre passé esclavagiste et colonial, la Suisse a entrepris de l’explorer. L’impact planétaire de la mort de George Floyd aux Etats-Unis, en 2020, y a contribué. «Black Lives Matter» est plus qu’un slogan. C’est l’expression d’une exaspération. A Genève, Neuchâtel, Zurich, Bâle ou Berne, plusieurs institutions se livrent à un travail de recadrage d’une histoire coloniale que Suisses et Africain-e-s ont en partage. L’éclairage critique d’historiens, tel Hans FÄSSLER (présent aux Assises), ainsi que le travail notable de ses musées et universités permettent à la Suisse de revisiter ce passé sans trop d’atermoiements. Les réparations et restitutions envers l’Afrique et ses Diasporas, seront ainsi débattues durant ces Assises avec d’autres questions, au sein d’ateliers, exposés ou sessions spéciales (voir Programme)

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