Description
Le dernier opéra de Puccini est fait d’énigmes. Dans la Cité interdite de Pékin, l’empereur de Chine règne en maître. Sa fille Turandot n’est pas encore mariée et elle a jusqu’ici refusé tous ses prétendants. Elle met les princes à l’épreuve avec trois énigmes : s’ils n’y répondent pas correctement, ils sont mis à mort par décapitation. Des cohortes entières d’hommes ont déjà échoué et perdu leur tête et leur vie. C’est maintenant au tour du prince tatare Calaf de s’essayer à répondre aux énigmes. Il est fasciné par la gloire de cette femme et, à la surprise générale, Calaf résout effectivement les trois énigmes que lui pose Turandot : l’espoir, le sang et Turandot elle-même. La princesse lui est donc promise, comme le prévoit la volonté impériale. Mais Turandot hésite, elle, à tenir cette promesse.
La nouvelle mise en scène de Daniel Kramer transpose la vieille matière du conte dans un monde futuriste dans lequel Turandot exerce sa magie et sa puissance. L’emprise de cette femme qui ne veut pas devenir femme transforme l’État en une dictature de surveillance policière. Dans un monde-jeu dystopique aux allures de Hunger Games, elle élimine les hommes superflus et organise la reproduction et l’élevage de l’espèce dans un parc humano-mécanique. Pour le metteur en scène étasunien, la pièce est l’occasion d’aborder les dimensions archaïques de l’éternelle lutte entre les sexes. Le fameux collectif artistique teamLab sera responsable pour la première fois de la scénographie étendue d’une production d’opéra, mêlant la plupart des technologies visuelles de pointe dans un feu d’artifice d’effets inconnus du genre lyrique. Leurs créations lumineuses ont été exposées partout dans le monde et forment un art immersif qui absorbe et envoûte spectatrices et spectateurs dans son flux avant-gardiste.
Après son succès dans les productions d’Aida au cours de la saison 2019-2020 du Grand Théâtre de Genève et dans La Cenerentola la saison passée, qui remplaça cette production de Turandot, impossible à exécuter sous les mesures covidiennes, Antonino Fogliani nous revient à la direction musicale, célèbre pour ses prestations dans le répertoire italien.
Après Elektra, on retrouve la voix dramatique par excellence d’Ingela Brimberg qui incarnera la glaciale princesse Turandot. La jeune soprano Francesca Dotto prête elle sa voix innocente à la lumineuse Liú.
Distribution
Direction musicale : Antonino Fogliani
Mise en scène : Daniel Kramer
Scénographie et art numérique : teamLab
Conception scénique : teamLab Architects
Costumes : Kimie Nakano
Lumières : Simon Trottet
Chorégraphie : Tim Claydon
Dramaturgie : Stephan Müller
Direction des chœurs : Alan Woodbridge
Turandot : Ingela Brimberg
Altoum : Chris Merrit
Timur : Liang Li
Calaf : Teodor Ilincai
Liù : Francesca Dotto
Ping : Simone Del Savio
Pang : Sam Furness
Pong : Julien Henric
Un Mandarin : Michael Mofidian
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Maîtrise du Conservatoire populaire
Orchestre de la Suisse Romande
En coproduction avec le Tokyo Nikikai Opera
Avertissement de santé : La scénographie du spectacle Turandot contient certains motifs lumineux, lumières clignotantes et lasers susceptibles de déclencher des réactions chez un très faible pourcentage d’individus sensible à la stimulation lumineuse (photo-sensibilité). Si vous êtes concerné·e·s, nous vous conseillons de consulter votre médecin avant votre venue.
© teamLab, Installation view of Opera Turandot, at Grand Théâtre de Genève, Geneva Courtesy teamLab, Daniel Kramer, and Pace Gallery.