LES ATHENEENNES 2022
Vendredi 10 juin 2022
Ouverture des portes : 19h00
20h00 : L’OCG, Lucie Leguay et Marc Coppey (Classique)
Les Athénéennes ont le grand plaisir d’accueillir à nouveau L’Orchestre de chambre de Genève, dirigé pour l’occasion par la talentueuse Lucie Leguay et dans un programme des plus alléchants: Les Suites pour orchestre font partie - avec les Concertos pour instruments solistes et les «Brandebourgeois» - des merveilles de la musique instrumentale de Bach. Il s’agit de quatre suites de danses, proposant chacune une instrumentation spécifique. Chacune commence par une ouverture «à la française» avec une fugue centrale. La Troisième Suite, en cinq mouvements, fait intervenir les trompettes et irradie de bout en bout la luminosité solaire du ré majeur, même dans le très célèbre et nostalgique deuxième mouvement «Air sur la corde de sol». «Trompette» aussi dans l’œuvre de Mathias Pintscher, compositeur et directeur musical de «L’Ensemble Intercontemporain». Son œuvre «Sonic Eclipse» veut transposer aux plans sonores le phénomène de l’Eclipse astrale. Dans le premier volet, un objet céleste est figuré et symbolisé par la trompette. Dans le deuxième, un autre «objet» apparaît: le cor d’harmonie. La troisième partie jouée lors de ce concert voit ces deux objets distincts se rencontrer et «s’occulter», à l’instar d’une Éclipse. Les œuvres musicales ont souvent pour point culminant un «climax», c’est-à-dire une puissance «explosive». Pour Pintscher, il s’agit ici de faire entendre ce que pourrait être en musique non-pas une «explosion», mais une «implosion». Le grand violoncelliste français Marc Coppey rejoint l’OCG pour interpréter le premier Concerto de Schostakovitch pour violoncelle. L’œuvre s'ouvre par un thème insouciant, un peu grinçant, exposé par le soliste. Le premier mouvement apparaît un peu comme un vaste prologue, par rapport au «bloc» des trois mouvements suivants qui sont enchaînés. Le poignant Moderato fait entendre une mélodie russe rejointe par le celesta dans la partie conclusive. Après une grande Cadence, le final fait réapparaître avec énergie le thème du premier mouvement. Dans le Finale, Chostakovitch fait entendre une mélodie géorgienne appréciée de Staline, «Suliko», en la distordant de manière macabre et ironique. Façon de signifier que longtemps après la mort de Staline, Schostakovitch n'avait pas oublié les persécutions dont il fut victime?
21h30 : Youn Sun Nah (Jazz)
Confinée dans sa maison en Corée du sud, Youn Sun Nah écrit. Onze pièces qui se déroulent doucement à la manière d’un subtil autoportrait. Dès les premières notes, l’on retrouve cet univers si particulier de la chanteuse qui s’appuie avec délicatesse sur une mélancolie pétillante, presque aveuglante. Youn swing, improvise avec une justesse déconcertante puis, bifurque dans une veine rock pour finalement s’arrêter devant quelques pépites du folklore coréen. Reprendre Tom Waits, Hendrix ou encore Marvin Gaye est un art que la musicienne maitrise à la perfection mais c’est bien une audacieuse et inspirée compositrice que se dévoile dans le magnifique répertoire de «Walking World».
23h00 : Chemical Fame (Indie electro / Post new wave)
Chemical fame est un quartet indie-Electro créé par les lausannois Arnaud Paolini et Valentin Kopp. Une curiosité constante persillée de new-wave, dresse un tableau atmosphérique de chansons enivrantes. Un voyage qui se fait aux cotés de claviers analogiques dont les sonorités chaudes et vintage finiront par