Au départ, il y a l’observation d’une orange ; un peintre la dessine. À partir de l’orange et de l’exercice d’observation, commence un flux, ou c’est une symphonie, peut-être encore une nature morte où les choses, les corps, la lumière, le son et la matière s’entrelacent sans narration ni aucun conflit.
Un spectacle qui capture le flux interminable et irrépressible des corps et des choses dans l’espace, une succession qui ne raconte rien, si non qui propose et active des transformations, un travail “chorégraphique” en somme de l’espace et du temps.
Contraction de deux mots, Hammam et dramaturgie, soit d’un espace physique et d’un espace de pensée, cette proposition de La Societat Doctor Alonso, compagnie catalane parmi les plus importantes d’Espagne, ne cesse de mêler danse, théâtre, peinture et travaille à la relation que nous entretenons, nous spectatrices, avec les œuvres d’art que nous côtoyons et regardons.
Sofía Asencio et Tomás Aragay aiment explorer la notion de transformation de l’espace lorsque des corps différents s’y trouvent simultanément. Car c’est là, pour eux, que se cache un grand champ d’action, plein d’humour, de paradoxes et de beauté.