Oksana Lyniv direction
Paul Meyer clarinette
Samuel Barber
Adagio pour cordes
Aaron Copland
Concerto pour clarinette et orchestre
Antonín Dvořák
Symphonie n° 9 en mi mineur, dite «du Nouveau Monde», op. 95
Vingt ans déjà que le traumatisme du 11 septembre 2001 reste dans toutes les mémoires. Si cette sinistre trace s’est matérialisée à New York avec la création de l’émouvant Jardin du souvenir à l’emplacement des tours jumelles pour honorer la mémoire des 3000 morts des attentats, notre concert s’en souviendra en musique avec trois compositeurs emblématiques pour les États-Unis. Évitant les formes nouvelles prises par la musique occidentale, Samuel Barber a su trouver son chemin dans des harmonies et des formes traditionnelles. C’est sous le conseil d’Arturo Toscanini qu’il arrange un mouvement de son Quatuor en si mineur pour en faire l’Adagio pour cordes dont la célébrité méritée fera de l’ombre au reste de son œuvre. Fils d’immigrés d’origine lituanienne, Aaron Copland illustre parfaitement l’intégration à sa nouvelle patrie tout en représentant en même temps un trait d’union entre l’Europe et l’Amérique du Nord par ses études à Paris et à New York. Écrit pour Benny Goodman, son désormais célèbre Concerto pour clarinette mélange les styles à travers une grande habileté d’écriture. Avec sa Symphonie «du Nouveau Monde», Antonín Dvořák exprime à la fois le métissage et l’attrait sensationnel que ce pays neuf pouvait avoir dans les consciences européennes à la fin du XIXe siècle.