LES ATHENEENNES 2022
Samedi 11 juin 2022
Ouverture des portes : 19h00
20h00 : Ensemble Jupiter et Lea Desandre (Classique)
L’Ensemble Jupiter se situe au premier plan du paysage des musiques anciennes. Il y apporte un style nouveau, fait à la fois d’excellence dans l’approche de la musique baroque et d’un état d’esprit moderne et créatif. Pour ce répertoire compilant quelques pages parmi les plus belles du «prêtre roux», le luthiste Thomas Dunford s’allie la voix bouleversante de Lea Desandre. L’alternance de Concerti instrumentaux et d’Arias chantés donne un sentiment de respiration évidente: la musique de Vivaldi, réputée un peu répétitive, déploie ici toute sa diversité et sa richesse. L’imagination sonore et l’expressivité à fleur de peau des solistes instrumentaux répondent avec subtilité au chant à la fois sensuel et éthéré de Lea Desandre. Les interprétations sont libres, dépoussiérées de tout académisme, parfois proches de l’improvisation, mais toujours profondément respectueuses du texte et de l’esprit vivaldiens.
21h30 : Laurent Coulondre (jazz)
Pianiste prodigieux et prolifique, «artiste instrumental» aux victoires du jazz 2020, Laurent Coulondre, fidèle ami du festival, nous présente son nouvel album. Explosif! «Ma fête» subtil morphing de catalan et de brésilien, annonce la couleur. Presque une masse volubile ou volumique: chargée! Véritable poulpe pulsé, l’ensemble déploie un éventail méta-festif de rythmiques afro-cubaines, grooves de Bahia et funks occitans. On secoue les shakers jusqu’à défier la gravité exercée sur nos fessiers à travers des solos qui tutoient L’Aconcagua. La pina colle, coule et soude dans une allégresse contagieuse un projet hors normes.
23h00 : Lucie Antunes (Electro)
Jeune percussionniste surdouée, titulaire de nombreux prix dont un Master du Conservatoire National Supérieur de Lyon, Lucie Antunès a été propulsée sur le devant de la scène aux côtés de Moodoïd, batteuse pour Aquaserge, Yuksek ou encore Susheela Raman. Cette implication dans la musique des autres fait naître rapidement son désir de se consacrer à sa propre musique. Touche à tout insatiable, Lucie s’enferme alors dans son studio, rassemble ses instruments, convoque ses complices d’un soir et de toujours tels que Chassol, Vincent Segal, Halo Maud, Julien Gasc, etc. avec cette idée trouble de fabriquer sans ordinateur ni artefacts une musique instrumentale et percussive taillée pour la danse et la nuit et l’ambition de casser les frontières, bousculer les genres et rendre le dancefloor plus beau, plus doux, plus grand, plus intelligent et plus ouvert. Quand on écoute sa musique, on pense à un Terry Riley qui aurait mangé de la testostérone, un Steve Reich sous ecstasy, et plus généralement à tous les précurseurs de la musique répétitive. Une traversée sensorielle universelle qui nous fait découvrir de nouvelles matières sonores grâce au mélange de sons acoustiques, d’objets de récupération et de sons électroniques. Sur scène: Lucie Antunes (batterie, marimba, vibraphone, percu), Jean-Sylvain Le Gouic (du groupe Juveniles) au moog, prophet, percussion et modulaires et Franck Berthoux, complice de toujours, qui traite le son en temps réel sur scène.