Les pâturages verdoyants. Les profondeurs de l’océan. Les terriers des sous-bois. Sur terre ou sous-terre, en passant par le monde sous-marin, les Fables de la Cie Arnica nous immergent dans trois écosystèmes différents, au plus proche de leurs habitants. Il y a là cet agneau rescapé de l’abattoir, qui, dans une idylle pastorale trompeuse, peine à se faire recueillir par un troupeau alors que rôde un vautour affamé (L'agneau a menti). Ou encore cette tribu de cachalots paisibles et joueurs, qui, lors de l’irruption d’un plongeur en son milieu se voit tiraillée entre crainte et curiosité (Les acrobates). Sans oublier la rencontre improbable entre un blaireau, une chouette effraie et une souris, qui, par la force des choses, vont apprendre à cohabiter dans les entrailles d’une forêt (Terrier). Interrogeant respectivement les notions de fraternité, de réciprocité et de diplomatie, ces trois fables contemporaines nous invitent à contempler le monde humain du point de vue des animaux.
Pour explorer les dimensions éthologique, écologique et évolutionnaire de notre rapport à la nature, Émilie Flacher a convié trois autrices contemporaines. Ensemble, elles se sont plongées dans la pensée des philosophes environnementaux, ont consulté des scientifiques et échangé avec des élèves, dans un constant va-et-vient avec le plateau. Loin de la composante satirique et moraliste des fables traditionnelles, ces trois récits inventifs, joués en alternance, sondent notre relation avec le vivant et les autres espèces.