En collaboration avec Bisque
Avec le soutien de l'ICAM et Artlink
Poussant la spontanéité du son jusqu’à sa plus «balec» déclinaison, Abo Sahar incarne l’essence même du DIY égyptien. Aucunement par posture mais par nécessité, puisqu’à défaut de pouvoir investir dans un clavier pour ambiancer les mariages et mawled de son village (Minya), c’est avec celui d’un ordi suranné (écran + unité centrale) et d’un software craqué que ce dernier s’est mis en tête de dépecer les musiques populaires d’Égypte pour les réassembler sous la forme d'un nouveau courant, le sien. Son nom : Trobby Music, sa démarche : piocher dans chaque son qui lui passe par l’oreille pour en croiser les références et leur appliquer un shoot voltaïque. En ressort un univers aux contours cabossés qui tracent comme un contre-sens à l’heure de pointe. En soirée, ça débouche sur une cardio collective dans ce que la Rue Arabe recèle de plus chaotique et de post-moderne.