La guerre en Ukraine ne provoque pas seulement un choc sur l’économie mondiale, elle ouvre également une nouvelle page de la globalisation, avec peut-être demain, une mondialisation fragmentée en différents blocs de pays fondés sur des considérations géopolitiques qui échangeraient peu ou pas du tout entre eux. Si les conséquences immédiates du conflit russo-ukrainien sont manifestes, en particulier sur le plan humanitaire, les conséquences à plus long terme peuvent être moins évidentes à appréhender. Et pourtant, elles pourraient s’avérer majeures pour l’organisation économique et géopolitique du monde des prochaines décennies. Elles sont notamment susceptibles de redistribuer les cartes issues des accords de Bretton Woods, à la fin de la deuxième Guerre Mondiale. Ces accords avaient abouti à la création du FMI et de ce qui allait devenir la Banque mondiale, avec en toile de fond l’objectif d’une coopération économique internationale et d’une zone monétaire mondiale basée sur le dollar américain.
Gerard Chaliand : géostratège et homme de lettres français. Il est spécialiste des relations internationales et stratégiques, des conflits armés et surtout des conflits irréguliers (guérilla, terrorisme). Gérard Chaliand prend position dès 1954, après un voyage en Algérie en novembre 1952, en faveur de l’indépendance du pays1. Il part très jeune faire le tour du monde, et visite tous les continents.
Gérard Chaliand s'engage auprès des guérillas de décolonisation en tant qu'observateur-participant ; durant plus de vingt ans, il côtoie les combattants d’une quinzaine de maquis1 sur quatre continents (Afrique, Asie, Amérique latine, Europe de l'Est et Caucase), et notamment en Guinée-Bissau portugaise, aux côtés d'Amílcar Cabral (1964, 1966) avec lequel il noue de véritables liens d'amitié, dans le delta du Fleuve Rouge au Nord-Viêt Nam (1967), dans les provinces de Tolima et Huila en Colombie (1968), avec le Fatah, le FPLP et le FDPLP en Jordanie et au Liban (1969-1970), avec le FPLE en Érythrée (1977), au Kurdistan iranien (1980), et trois fois en Afghanistan (entre 1980 et 1982)4 ; jusqu'en 2000, il va aussi au Haut-Karabagh, à Sri Lanka, et en Irak. Au total, ses recherches l’ont mené dans une soixantaine de pays5.
Pierre Conessa : essayiste, haut fonctionnaire et chef d'entreprise français1. Pierre Conesa, agrégé d’histoire et ancien élève de l’ENA, fut membre du Comité de réflexion stratégique du ministère de la Défense. Enseignant à Sciences-Po, il écrit régulièrement dans Le Monde diplomatique et diverses revues de relations internationales. Il est notamment l’auteur de Guide du Paradis : publicité comparée des au-delà (L’Aube, 2004 et 2006), de Les Mécaniques du chaos : bushisme, prolifération et terrorisme (L’Aube, 2007), de La Fabrication de l’ennemi (Robert Laffont, collection « Le Monde comme il va », 2011) et de Dr Saoud et Mr Djihad (Robert Laffont, collection « Le Monde comme il va », 2016).
Francois pointet : personnalité politique suisse, membre des Vert'libéraux. Il est député du canton de Vaud au Conseil national depuis décembre 2019.
Jean-Marie Bockel : homme politique français, fondateur de La Gauche moderne et membre de l'UDI. Alors membre du Parti socialiste, il est secrétaire d'État auprès du ministre du Commerce entre 1984 et 1986, puis ministre du Commerce en 1986, dans le gouvernement Laurent Fabius. Sous cette étiquette, il est aussi élu plusieurs fois maire de Mulhouse, député et sénateur du Haut-Rhin.
À la suite de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, en 2007, il quitte le PS pour fonder le mouvement La Gauche moderne au sein de la majorité présidentielle. Il devient l'une des personnalités d'« ouverture » dans le gouvernement François Fillon II, où il est nommé secrétaire d'État chargé de la Coopération et de la Francophonie. Il est secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens combattants de 2008 à 2009, puis à la Justice de 2009 à 2010. Il retourne ensuite au Sénat, où il siège jusqu'en 2020.
Caroline Galacteros : Docteur en sciences politiques, colonel dans la réserve opérationnelle des Armées et ancienne directrice de séminaire à l’École de guerre (Paris), Caroline Galactéros a créé et dirige le think tank GEOPRAGMA - Pôle français de géopolitique réaliste (Paris). Elle est également l’auteur du blog Bouger les lignes.
Guy Mettan : Il est élu conseiller municipal de la Ville de Genève en 1998. Depuis 2001, il est député au Grand Conseil du canton de Genève, qu'il préside entre novembre 2009 et novembre 20109. En 2019, il démissionne du Parti démocrate-chrétien et fonde le parti Planète bleue. Sous ces couleurs, il se présente en octobre 2019 aux élections du Conseil national, Apparentée à celle des Vert'libéraux, sa liste contribue à l'élection du premier conseiller national vert'lib du canton de Genève. Il rejoint les rangs de l'UDC en novembre 2022 en vue des élections cantonales du printemps 202311, qui le voient élu au Grand Conseil.
Modération Mezri Haddad : journaliste, écrivain, philosophe et diplomate tunisien.
Docteur en philosophie morale et politique de la Sorbonne et premier candidat musulman à avoir été qualifié par le Conseil national des universités françaises comme maître de conférences en théologie catholique1, il est l'auteur de plusieurs essais portant principalement sur la politique et la religion (islam et christianisme). Il intervient régulièrement dans la presse française (Le Figaro, Libération et Le Monde), belge (Le Soir) ou suisse (Tribune de Genève) et fait plusieurs apparitions sur France 24, LCI, Public Sénat, France Ô et France 2.
Il est également, de 2007 à 2009, codirecteur du Daedalos Institute of Geopolitics, un think tank basé à Nicosie et qui a été créé à l'initiative du ministère chypriote des Affaires étrangères. Fin 2009, il est nommé ambassadeur à l'Unesco, poste dont il démissionne en janvier 2011, avant la chute de Zine el-Abidine Ben Ali.