Opéra-tango d’Ástor Piazzolla
Première fois au Grand Théâtre de Genève
Nouvelle production
*représentation «Glam Night» : 5 novembre 2023 — 15h
Recommandé famille
Distribution
Direction musicale Facundo Agudin
Mise en scène Daniele Finzi Pasca
Scénographie Hugo Gargiulo
Collaborateur à la scénographie Matteo Verlicchi
Costumes Giovanna Buzzi
Lumières Daniele Finzi Pasca
Chorégraphie María Bonzanigo
Direction chœur du Cercle Bach Natacha Casagrande
María Raquel Camarinha
La voz de un payador Inés Cuello
El Duende Melissa Vettore & Beatriz Sayad
Acrobates et acteurs de la Compagnia Finzi Pasca
Cercle Bach de Genève et Chœur de la Haute école de musique de Genève
Orchestre de la Haute école de musique de Genève complété par des solistes du tango
Oeuvre
Née « un jour où Dieu était ivre » dans une banlieue pauvre de Buenos Aires, María se dirige vers le centre de la métropole argentine, où elle est séduite par la musique du tango et devient une travailleuse du sexe. Voleurs et tenanciers de bordels, réunis lors d’une messe noire, se résolvent à la tuer. Après sa mort, elle est condamnée à un enfer, qui est la ville elle-même ; son Ombre se promène maintenant dans la ville. Elle est redevenue vierge, est fécondée par la parole du duende et, sous le regard de trois mages ouvriers du bâtiment et des femmes qui pétrissent les pâtes, elle donne naissance à une enfant, María, qui est peut-être elle-même. Non, ceci n’est pas une nouvelle de Victoria Ocampo ni même un poème de Jorge Luis Borges, c’est l’opéra-tango María de Buenos Aires, une histoire surréelle sud-américaine qu’après Einstein on the Beach en 2019 reviennent nous raconter les duendes tessinois et internationaux de la Compania de Daniele Finzi Pasca, créateurs de la dernière édition de la grandiose Fête des Vignerons.
María de Buenos Aires est un opéra-tango sur une partition d’Ástor Piazzolla. La musique s’inspire de l’idiome nuevo tango pour lequel Piazzolla est célèbre. La chanteuse folklorique Amelita Baltar, une star de boîte de nuit fréquentée par Piazzolla, à la beauté et à la présence scénique captivante, créa le rôle. Cette operita en deux parties de chacune huit chansons est composé par le compositeur pour son quintette de l’époque constitué de lui-même au bandonéon, d’un violon, une guitare, un piano et une contrebasse. Piazzolla ajouta à l’orchestration une autre guitare, un alto, un violoncelle, une flûte et des percussions.
Avec l’Argentin Hugo Gargiulo à la scénographie, la Compania Finzi Pasca se transpose dans le patrimoine bâti fabuleusement Belle-Époque de la mégapole rioplatense. On sera donc face à une vision de Buenos Aires plus qu’authentique : vécue, rêvée, extrañada et surtout mise en mouvement et – allez, on vous le divulgue – sur glace, par les acrobates, danseurs, funambules et diseuses qui vous avaient émerveillés avec leur relecture de Einstein on the Beach. Tous les rôles solistes seront attribués à des femmes, hommage inversé à la tradition qui raconte que le tango se dansait entre hommes, un tango travesti ou tout simplement un tango queer qui cherche à s’affranchir des codes de genre imposés. La soprano portugaise Raquel Camarinha, dont la pureté vocale transperce et émeut, prendra le rôle-titre, Inés Cuello, star de la scène du tango en Argentine et l’Orchestre de la Haute école de Musique de Genève, augmenté de quelques éléments choisis tel le bandonéoniste Marcelo Nisinman, mèneront la milonga mystique et mystérieuse de María sous la direction du chef portègne Facundo Agudín.