Aziz Shokhakimov direction
Behzod Abduraimov piano
Suleiman Yudakov
Procession des fêtes de Khorezm (première suisse)
Sergueï Rachmaninoff
Concerto pour piano et orchestre n° 2 en ut mineur, op. 18
Sergue Prokofiev
Symphonie n° 7 en ut dièse mineur, op. 131
Né à Kokand, une des plus anciennes villes d’Ouzbékistan, le compositeur soviétique Suleiman Yudakov fut l’élève de Reinhold Glière, au Conservatoire de Moscou, qui fut aussi le professeur de Prokofiev. On lui doit le premier opéra comique ouzbek, des ballets, des cantates patriotiques et de la musique symphonique. Fortement teintée d’orientalisme, la Procession des fêtes de Khorezm évoque les musiques de fête en Asie centrale dans des temps très reculés.
Le Concerto n° 2 de Rachmaninoff «ouvre toutes grandes les vannes de l’emphase» avait écrit un critique genevois coincé. Et pourtant, il regorge de ce romantisme russe si particulier, avec ses thèmes généreux et sa virtuosité électrisante. Les premières mesures du début, exposées au piano seul, évoquent le son grave des cloches qui figureront dans presque toutes les œuvres du compositeur. Puis l’orchestre entre, torrentiel, telle une coulée qui emporte tout en submergeant l’auditeur par son ensorcelant pouvoir harmonique et virtuose.
Dernière œuvre achevée par Sergue Prokofiev, la Symphonie n° 7 n’a rien d’un geste testamentaire, elle est bien au contraire fraîche et allègre, d’un lyrisme mélodieux et facile. Écrite dans le but de pouvoir être jouée par des orchestres de jeunes, c’est une véritable ode à la jeunesse de tous les pays et de tous les temps.