L'artiste
Jean Latour est né en 1907 et étudie aux Beaux-Arts de Genève, Paris et Londres.
A Môtiers où il habite, il se consacre à des activités artistiques et est l’auteur d’œuvres très variées, utilisant différentes techniques : peinture sur toile, lithographie, batik, sérigraphie, sculpture sur aluminium. Pour son travail, il reçoit plusieurs prix et participe à de nombreuses expositions dans toute la Suisse ainsi que dans le monde : France, Italie, Brésil, Japon, Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Espagne, Grèce, Belgique…
Par ailleurs, il effectue également différents travaux décoratifs et architecturaux pour des écoles, des piscines, des cliniques, des immeubles. Jean Latour a notamment créé des portes en aluminium coulé pour le projet d’habitation sculpture de l’architecte Daniel Grataloup, à Anières ou encore du mobilier liturgique mobile en fonte d’aluminium pour le temple St-Jean de la Chaux-de-Fonds.
Jean Latour se consacre également à l’écriture, plus particulièrement, la poésie et s’intéresse à la philosophie. En 1966, il publie « Poèmes ». En 1973, il fait paraître aux Editions IDEA à La Chaux-de-Fonds un recueil de ses rêves intitulé « 700 rêves » ainsi qu’un recueil de poèmes « L’escalier roulant ».
Jean Latour meurt en 1973.
Avec l'exposition "Architecture, batiks et poésie", son fils, Sandro Latour, souhaite lui rendre hommage
L’exposition
"Riches en couleurs, les batiks de Jean Latour sont à la fois géométrie et poésie. Telle une conception architecturale, les étapes du processus de création s’imbriquent et se succèdent.
Etape par étape, le batik prend vie jusqu’à satisfaction complète de l’artiste et les formes teintées se conjuguent entre elles afin de créer des scènes abstraites.
Ces compositions angulaires ou à l'inverse sinueuses, dégagent une énergie ressentie inévitablement par le spectateur."
Les batiks présentés lors de cette exposition relèvent d’un véritable savoir-faire ancestral qui a traversé les continents et les siècles. Il s’agit d’un procédé de teinture textile complexe.
Tout d’abord, la partie du tissu qui doit être préservée de toute coloration est recouverte de cire. Puis, le support est trempé dans un bain de teinture. La couleur imbibe alors toutes les zones sauf celles qui ont été préalablement cirées. Enfin, le tissu est séché puis trempé dans de l’eau bouillante afin de faire fondre la cire et c’est cette étape qui permet de révéler le motif ou la surface protégée. Ce schéma est répété plusieurs fois si le batik comporte plusieurs couleurs. C’est d’ailleurs le cas avec ceux réalisés par Jean Latour.
Les étapes ont été répétées pour chaque couleur, en allant de la plus foncée à la plus claire.
Pour cette exposition, chaque batik présenté est lié à un poème du même artiste.
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